agonia
francais

v3
 

Agonia.Net | Règles | Mission Contact | Inscris-toi
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


Textes du même auteur


Traductions de ce texte
0

 Les commentaires des membres


print e-mail
Visualisations: 5728 .



Le refus
poèmes [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [Anatole_France ]

2005-10-25  |     |  Inscrit à la bibliotèque par Valeria Pintea



Au fond de la chambre élégante
Que parfuma son frôlement,
Seule, immobile, elle dégante
Ses longues mains, indolemment.

Les globes chauds et mats des lampes
Qui luisent dans l'obscurité,
Sur son front lisse et sur ses tempes
Versent une douce clarté.

Le torrent de sa chevelure,
Où l'eau des diamants reluit,
Roule sur sa pâle encolure
Et va se perdre dans la nuit.

Et ses épaules sortent nues
Du noir corsage de velours,
Comme la lune sort des nues
Par les soirs orageux et lourds.

Elle croise devant la glace,
Avec un tranquille plaisir,
Ses bras blancs que l'or fin enlace
Et qui ne voudraient plus s'ouvrir,

Car il lui suffit d'être belle :
Ses yeux, comme ceux d'un portrait,
Ont une fixité cruelle,
Pleine de calme et de secret ;

Son miroir semble une peinture
Que quelque vieux maître amoureux
Offrit à la race future,
Claire sur un fond ténébreux,

Tant la beauté qui s'y reflète
A d'orgueil et d'apaisement,
Tant la somptueuse toilette
Endort ses plis docilement,

Et tant cette forme savante
Paraît d'elle-même aspirer
A l'immobilité vivante
Des choses qui doivent durer.

Pendant que cette créature,
Rebelle aux destins familiers,
Divinise ainsi la Nature
De sa chair et de ses colliers,

Le miroir lui montre, dans l'ombre,
Son amant doucement venu,
Au bord de la portière sombre,
Offrir son visage connu.

Elle se retourne sereine,
Dans l'amas oblique des plis,
Qu'en soulevant la lourde traîne
Son talon disperse, assouplis,

Darde, sans pitié, sans colère,
La clarté de ses grands yeux las,
Et, d'une voix égale et claire,
Dit : " Non ! je ne vous aime pas. "

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii La maison de la litérature poezii
poezii
poezii  Recherche  Agonia.Net  

La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politique de publication et confidetialité

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites! .