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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2017-05-01
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Le soleil ne brille pas pour les sourires, ni l’herbe ne pousse pas pour la couper ras, tel que toute chose, en combustion tenant sa lumière, n’est pas cendrée. On approche trop de choses de notre âme; lorsqu'on les perd, on les laisse briller dans les ténèbres du passé. Le sourire arrive beaucoup plus tard, quand la lumière se replie sur une autre lumière. 2 On ne porte pas les clés des jours, on les traverse seulement en inconnus, pour nous nous rappeler, tard, de tout ce que se coagule en lumière. On se rapproche le sourire des fleurs, dans la vie, comme dans la mort, le chant des oiseaux, compagnon des passages des portes invisibles. On dissipe tout, on n’a pas de clés même pour la nuit. 3 On est jeté dans le monde, boules de terre enrobées de lumière. On se lève, on se replie sur soi, sur les autres. On tâtonne à la recherche des sens, jusqu'à ce que l’on donne un nom. L’extinction n’est qu’une mélodie finale, que le tout nous la chante en souriant. 4 En quittant ce monde, pour nous, les choses n’ont plus de mesure. On ne ramasse plus rien. À quoi nous servirait dans la lumière? On laisse le soleil qu’il soit soleil, que l’herbe soit herbe, Le sourire, dans les fleurs, le chant, nous accompagne. On revient pour donner un nom à une autre étoile. *traduit du roumain - Ultimul cântec, ultimul surâs - George Paşa
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