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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-05-28 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt « De sterne die begehrt man nicht… » Goethe. Si vous avez le soir pleuré de nostalgie, Si vous avez tendu les bras Vainement, follement, vers l’ardente magie Des étoiles qu’on n’atteint pas Dites-vous seulement que leur éclat splendide Pourrait s’éteindre sous vos mains Et que le firmament serait peut-être vide Si vous en saviez les chemins. Hélas ! si vous pleurez pour une âme lointaine, Si vous avez perdu la paix Pour une étoile d’or en la nuit incertaine Et que vous n’atteindrez jamais Dites-vous seulement que c’est peut-être un songe Qu’un mot d’amour pourrait briser Que toute sa beauté votre divin mensonge S’éteindrait sous votre baiser. Qu’il vaut bien mieux laisser à la nuit ses étoiles Que de les voir pâlir au jour, Qu’il vaut mieux te laisser multiplier tes voiles Ô mon insaisissable amour ! (Jeanne Neis-Nabert, « Carnets d’une morte » in Silences brisés, 1908, pp. 83-84)
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