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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2014-12-21 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Belle étoile du soir que j’aime et je contemple, Lorsque le jour s’enfuit morne et silencieux, C’est toi la lampe d’or du plus auguste temple, Sainte lampe d’amour dans le temple des cieux. Douce étoile du soir qui parais dans l’espace Alors que le soleil jette un rayon d’adieu, Et laisse, en la quittant, l’âme du monde lasse, N’es-tu pas dans l’azur le grand regard de Dieu. Calme étoile du soir, quand le bonheur s’efface, Quand la nuit est trop noire et mon cœur désolé, J’élève mon regard aussitôt consolé Vers tes longues clartés qui jettent dans l’espace, Comme un divin reflet de céleste bonté, Où se fondent l’effroi, l’erreur, l’obscurité. Chaste étoile du soir qui plane solitaire Dans l’infini là -bas, sans qu’un autre astre d’or En voyant ta beauté brave la loi sévère, Et vers toi dans le ciel prenne un rapide essor; Je t’aime, Étoile d’or, lointaine comme un rêve, Que vers toi chaque soir mon front triste se lève. Parle-moi de bonheur dans un autre séjour, Phare mystérieux, chère étoile d’amour ! Brest, 1899 (Jeanne Neis Nabert, alias Sijenna, Humble moisson, 1903, pp. 43-44)
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