Comme une brise, ma nostalgie
comme une douleur oubliée depuis longtemps
mais je T’ aspire avidement
quand je Te sens en air -
embaubé à Ton passage -
et je retiens quelques instants mon souffle
pour ne pas m’assoupir

C’est en Toi que naissent tous les cieux
et je Te retrouve toujours dans un autre ciel
Je me hâte en moi
en courant au rythme de mon coeur
toujours en spirale
pour Te rattraper
Une spirale toujours plus rétrécie
toujours plus proche de la cime
pour que je puisse couler
comme une rivière

Si je regardais une fois
dans Tes yeux invisibles
mes mondes ne deviendraiont qu’un point
où tout disparaîtrait -
le petit deviendrait grand
et le grand, petit
comme dans un kaléidoscope caché
dans le résidu d’une tasse au café
Tu es Le Seul qui sais
comment peut devenir la majesté, naturelle
et l’humilité, majesteuse
mais la nature entière me parle de Toi
et elle m’enseigne m’humilier

Je Te vois caché dans les yeux doux
des êtres non parlants
et je sens mon âme croître d’un coup.