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New York
poèmes [ ]

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par [Lalande ]

2013-03-25  |     | 



Les gratte-ciels de fer et de vitre et d’air
De reflets brillants enflammés d’azur
Comme cette vieille mer séparée par Dieu
Vagues monstrueuses de fenêtres sombres
Où la nuit astrale dépose un baiser
Étoilé marcheur qui écume les rues
New York sans son smog sans son voile de noir
Sans son gaz trop cher linceul de fumée
Brèche de lumière rayonnante entre
La crête des édifices liquides
Pure nuit Nature et imaginaire
New York sans son smog futur illusoire
C’est trop beau trop beau s’écrierait Rimbaud
La ville folle et belle sous l’éclat sans filtre
Des étoiles nues qui brillent comme des filles
Des rues de phosphore violettes et étranges
Où sur le bitume mirage impossible
Transportés d’amour et pleins enivrés
Par la majesté combinée du ciel
Et des édifices la nature l’humain
En union splendide et inespérable
Des amants parfaits baisent extatiques
L’homme chevauche la femme à la fleur
Dans ses cheveux bruns sur les corps tremblants
Les mains douces dansent d’autres au loin discutent
Sous un porche sale un verre à la main
L’espoir luit au cœur nuit d’étoiles en ville
Pendant qu’un chauffard menotte constipée
Sous le poids du smog hallucination
Plus absolument triste et sans espoir
Comme l’est toute vie sans délicatesse
Et légère folie se fais de la bile
Et s’écrie : «Pas moyen de circuler
Putain de hippies ! Moi je suis pressé»
Lève les yeux au ciel esclave insensé
De Moloch-ciment car pour cette nuit
Le ciel est sans crêpe les étoiles brillent libres !

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