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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2012-04-02 | |
Je te pensais : Ma différence
Et mon pareil et nom de Dieu ! Jeunesse n'est-ce que pain rance Qui nourrit le présomptueux ? Plaintes du soir, pauvres complaintes De vrais départs et de faubourgs Entravent une folle crainte De farces et de calembours. De l'abreuvoir goutte l'absinthe... Dans la fontaine où frissonnait La prude pensée, des jacinthes Meurent comme des sansonnets. Mes palabres plates et lisses Etant lettres mortes d'acteur Ne vois-je donc dans les coulisses Que le dos lettré du facteur ? Dans la boîte aux lettres, les diables De leurs pinces de crustacé Comme des clowns infatigables Tuent toute forme du passé. Les jacasseurs de pie se passent Des commentaires et propos, De haute sphère en messe basse De malencontreux quipropos. Oui, petite ! Des mots de femme Parlent avec précaution Aux idées noires qui m'affament De leurs maigres provisions. Puisque tu portes en chacune Le poids d'un cadavre fumant, Sans te reconnaître en aucune Je te vois telle que tu mens. Je suis à ta base nautique Une amarre où tu peux choisir : Faire ton eau dans mon otite Où sur ma douleur tes loisirs ! Je te couvrais de bétadine Quand la raison de l'hébété Largue les chaleurs citadines Comme des lyres sur l'été. La remembrance d'une adresse Est un stérile continent Où mon nom paresseux se presse Dessous un ciel incontinent. D'un déluge de souvenances Ma non-fille, sur l'oreiller, En ce vingt-et-un juin tu danses Dans mes étés ensommeillés. Je te pensais : Ma différence Et mon pareil et nom de Dieu ! Jeunesse n'est-ce que pain rance Qui nourrit le présomptueux ? Plaintes du soir, pauvres complaintes De vrais départs et de faubourgs Entravent une folle crainte De farces et de calembours. De l'abreuvoir goutte l'absinthe... Dans la fontaine où frissonnait La prude pensée, des jacinthes Meurent comme des sansonnets. Mes palabres plates et lisses Etant lettres mortes d'acteur Ne vois-je donc dans les coulisses Que le dos lettré du facteur ? Dans la boîte aux lettres, les diables De leurs pinces de crustacé Comme des clowns infatigables Tuent toute forme du passé. Les jacasseurs de pie se passent Des commentaires et propos, De haute sphère en messe basse De malencontreux quipropos. Oui, petite ! Des mots de femme Parlent avec précaution Aux idées noires qui m'affament De leurs maigres provisions. Puisque tu portes en chacune Le poids d'un cadavre fumant, Sans te reconnaître en aucune Je te vois telle que tu mens. Je suis à ta base nautique Une amarre où tu peux choisir : Faire ton eau dans mon otite Où sur ma douleur tes loisirs ! Je te couvrais de bétadine Quand la raison de l'hébété Largue les chaleurs citadines Comme des lyres sur l'été. La remembrance d'une adresse Est un stérile continent Où mon nom paresseux se presse Dessous un ciel incontinent. D'un déluge de souvenances Ma non-fille, sur l'oreiller, En ce vingt-et-un juin tu danses Dans mes étés ensommeillés.
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