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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-05-06 | |
La lumière diurne devient un vide des ténèbres, le son du chœur divin se transforme dans un océan de silence. Les yeux larmoyants je regarde vers le ciel et je crie dans un dernier espoir à la divinité : « Amour ». Les vibrations de ma voix se heurtent impuissantes des nuages ténébreux ; ni même une île de liberté ne leur est pas offerte. Je sens comment je suis prisonnier de moi-même, de mes péchés à moi, de mon monde à moi. Toute pensée, toute voix étrangère le repoussent sans le vouloir, sans que je puisse dire ce que je crois. Je sens comment les regards de tous ceux qui m’entourent me tuent, en me prenant comme un cobaye d’un illusionniste maladroit. Toute la magie qui m’appelait jadis à aimer le monde qui m’entoure se transforme maintenant dans une étincelle sans force, dans un charbon qui brûle comme étouffé dans ma paume. Je commence à sentir mon corps, je commence à sentir la douleur, je commence à sentir tout souffle qui maintient la flamme de la vie allumée, je commence à me sentir si… si humain.
J’essaie de m’envoler vers les nuages ténébreux, mais mes ailes n’existent plus que dans mon esprit, seulement dans l’habitude de mes membres. Au lieu du voler librement, je tombe à genoux dans la poussière noire et je commence à laisser derrière moi des larmes à la couleur du sang… La douleur m’écrase, je sens comment elle me fixe dans la poussière étouffante qui m’entoure. La flamme qui, il y a quelques moments chauffait mon cœur, se transforme maintenant dans une flambée vieille, et je sens comment elle me quitte, elle aussi. Et toutes mes forces, je les appelle, en criant la dernière fois vers la Divinité : « Pardonne-moi ! »
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