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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-03-04 | | Inscrit à la bibliotèque par Cristina-Monica Moldoveanu
Jadis l'herbe, à l'heure où les routes de la terre s'accordait dans leur déclin, élevait tendrement ses tiges et allumait ses clartés. Les cavaliers du jour naissaient au regard de leur amour et les châteaux de leurs bien-aimées comptaient autant des fenêtres que l'abîme porte d'orages légers.
Jadis l'herbe connaissait mille devises qui ne se contrariaient pas. Elle était la providence des visages baignés de larmes. Elle incantait les animaux, donnait asile à l'erreur. Son étendue était comparable au ciel qui a vaincu la peur du temps et allégé la douleur. Jadis l'herbe était bonne aux fous et hostile au bourreau. Elle convolait avec le seuil de toujours. Les jours qu'elle inventait avaient des ailes à leur sourire (jeux absous et également fugitifs). Elle n'était dure pour aucun de ceux qui perdant leur chemin souhaitent le perdre à jamais. Jadis l'herbe avait établi que la nuit vaut moins que son pouvoir, que les sources ne compliquent pas à plaisir leur parcours, que la graine qui s'agenouille est déjà à demi dans le bec de l'oiseaux. Jadis, terre et ciel se haïssait mais terre et ciel vivaient. L'intextinguible sécheresse s'écoule. L'homme est un étranger por l'aurore. Cependant à la poursuite de la vie qui ne peut être encore imaginée, il y a des volontés qui frémissent, des murmures qui vont s'affronter et des enfants sains et saufs qui découvrent.
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