agonia
francais

v3
 

Agonia.Net | Règles | Mission Contact | Inscris-toi
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


Textes du même auteur


Traductions de ce texte
0

 Les commentaires des membres


print e-mail
Visualisations: 7219 .



Marche funèbre
poèmes [ ]
Traduction - Constantin Frosin

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [GeorgeBacovia ]

2011-02-24  |     |  Inscrit à la bibliotèque par IonuÅ£ Caragea



Il neigeait d’abondance, tristement, il faisait tard
Quand un piano, à ta vitre, m’interrompit :
Je fondis en larmes, et ce fut la folie.

Amèrement, dans la nuit, le vent sifflait, hagard.

Un large et vide salon voyais-je entre les rideaux ;
Assise au piano, une brunette dénattée
Jouait, vêtue d’un manteau endeuillé,
Et tristement jouait, gémissant entre les flambeaux.

La si lugubre marche de Chopin,
Elle la répétait à la folie…
La vitre reprenait cette funèbre mélodie,
Et le vent sifflait, tout pareil au cri du train.

Puis, une blonde arrive aussi au salon…
Et presque nue, elle saisit, toute assoupie
Sur le piano, un violon autrement noirci
Et joignit à la marche monotone, son triste son.

De haute taille, les cheveux défaits,
d’un blanc presque vert
Elle m’apparaissait comme Ophélie la folle…
Et l’archet de gémir sur les cordes bien molles –
Rendant cette effroyable marche lugubre, funéraire.

Quel chant amer, cette passion du chaos, -
Tristement pleurait le piano, et le violon –
Les flambeaux jetaient, en tremblant, des rayons,
Le piano semblait un catafalque, non piano.

Sur le tard, le piano gémit, se mourait :
Les flambeaux y mettaient d’eux, à l’agonie…
Tout doux, le noir rendit éternelle la nuit,
Enfin, j’entendis un corps lourdement s’effondrer.

Depuis lors, je trouve le monde encore plus triste,
La vie n’est elle qu’un chant par trop malheureux…
Et je n’oublie plus ce fou violoneux
Et la transfigurée, autrement triste, pianiste.

(Traduction : Constantin Frosin)


.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii La maison de la litérature poezii
poezii
poezii  Recherche  Agonia.Net  

La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politique de publication et confidetialité

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites! .