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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-02-24 | | Inscrit à la bibliotèque par Ionuţ Caragea
Au salon débordant de rêves,
Dans le miroir large et ovale, tout encadré en argent, L’automne se reflète, Et le parc sujet aux gangrènes, Dans le miroir large et ovale, tout encadré en argent. Dans ton fauteuil, épuisée, blottie parmi de larges plis de soie, Pendant la tombée du crépuscule, Tu lis, tout en nasalisant Un poème bien décadent, cadavériquement parfumé, Moult monotone. Je prévois le poème autrement rose d’un amour à venir… Mais, comme perdue, d’un œil malade, Tu dérobes, ironiquement, le contour du salon parfumé. Alors que ton regard tombe vaguement sur l’eau large et ovale, Au-dessus de l’automne du miroir – S’endormant… Je prévois le poème autrement rose d’un amour à venir… N’importe, je me dirige tout blême vers le jardin dévasté Et à même la table abandonnée – à même ce blanc marbre sculpté – Affublé de mes vêtements funèbres, Je me couche, à l’image d’un mort, Tout en me parsemant de fleurs fanées et bien tardives Comme nous deux… Le jour et la mélodie finale du piano poussiéreux, Rejoindront les larmes des bassins à jets d’eau plongés dans la nuit. Regarde, de ton fauteuil antique – Cette agonie toute violette, Le catafalque, Et le parc sujet aux gangrènes, Dans le miroir large et ovale, tout encadré en argent. (Traduction : Constantin Frosin)
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