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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-02-23 | | Inscrit à la bibliotèque par Ionuţ Caragea
Le soir, sur la colline, le buccin se lamente,
Les troupeaux remontent, les étoiles brillent par la sente, Les eaux sanglotent, prenant clairement leur source aux puits; Sous un acacia, tu es là qui m’attends, chérie. La lune traverse le ciel, sacro-sainte et notoire, Tes grands yeux ont l’air de scruter les feuilles bien rares, Les étoiles naissent humides à même le dôme serein Ta poitrine brûle, de pensées ton front est bien plein. Les nues ruissellent, maint rayon leurs bancs importune, D’anciens auvents élèvent les maisons dans la lune, Là -bas, grince au gré du vent, le chadouf du puits La vallée s’embrume, flûtes murmurent dans la bergerie. Les gens reviennent, fatigués, faux sur l’épaule, Depuis les champs, le tocsin sonne plus fort, comme fol, La vieille cloche remplit toute la soirée de sa voix, Mon âme, elle, se consume d’amour avec éclat. Ah ! sous peu, le village dans la vallée reste coi ; Ah ! sous peu, pour te rejoindre, moi je presse le pas ; Nous resterons sous l’acacia la nuit entière, Des heures durant je te dirai comme tu m’es chère. Nous deux, on couchera nos têtes l’un sur l’autre, tout beau Tout souriants, nous nous endormirons sous le haut Et vieil acacia. – Pour une nuit si accomplie, Qui ne paierait en échange, le prix de sa vie ? (Traduction Constantin Frosin)
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