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■ Magnolia
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-01-05 | |
La même époque, la même durée
Me perd, je ne saurais le dire, Parmi la couronne défeuillée Que je ne pourrais guère réunir. Tant que le temps raté en vain - Par candeur ou assiduité - Efface les ans et n’en reste rien, Sans oublier et sans étudier, Sous les difficultés je plie, - A voir que tout tombe dans la glaie - Mais m’attelle au char des envies Mû par la peur vers le passé ; Mais il n’y a rien à saisir Dans ce qu’on m’a pris et donné, Sans voir le succès m’investir Par la même époque et durée. Je retourne un mot et décèle Vérités qui couvent, ou tout comme Je le trouve terrible et naturel... (Pourquoi mordit-on dans la pomme ?) N’en souffle mot, mais les interromps Tantôt en mal, tantôt en bien... Mais le monde, tel un moribond, Me perd, et ne sais le dire, hein. Vers l’automne, les bras se détendent Pareillement à autant de branches… Je m’évertue de moi dépendre Cet éblouissement où je flanche ; Et comprendre – là , quel privilège – Pourquoi ai-je vécu, qu’ai-je rêvé, Aux champs envahis par la neige, Parmi la couronne défeuillée. Je me penche toujours davantage Trouver dans la voix internelle - Errant dans l’audible, sans ambages - Tant le nouveau que l’éternel, Lorsque du néant moult douteux - Espérant le décomposer - M’enveloppe tout un cercle de feu, Que je ne saurais rassembler. En moi adviennent et s’opèrent Orage sur orage, sans arrêt - Va-et-vient, autant de revers - Déchaînement à l’apogée, Je tente d’arriver, prévenu, - Illusion à l’aspect humain - Au chemin là -bas étendu Tant que le temps raté en vain. Vers des rives pénibles à gagner Me transporte la même nostalgie, Mais moi, en moi-même égaré, De mon ombre je mesure la vie. En tournoyant dans le zodiaque, Comme le cheval sous le harnais, Tant que j’ai beau tourner casaque Par candeur ou assiduité... J’ignore, de ce que j’ai atteint, Ce que j’en ai vraiment gardé Puisque bouleversé, à dessein Dans ma coquille je suis rentré. J’offre mon âme à l’instant avide Afin de faire aveu mondain, Quand égaré, de vide en vide, Efface les ans et n’en reste rien. Comme s’il n’était pas, mon chemin Entend que point je n’y cavale - Comme rupture sans rime ni raison - Laquelle à l’horizon se voile ; Exprès donné, exprès y mis Pour qu’insolvable, puisse m’accrocher A ce que l’on a déjà dit Sans oublier et sans étudier. Sans oublier et sans étudier, J’efface la mémoire – n’en reste rien, Par candeur ou assiduité, Tant que le temps, raté en vain, Que je ne pourrais guère réunir Parmi la couronne défeuillée : Me perd – et ne saurais le dire – La même époque, la même durée.
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