Je meurs où vais-je aller je me noie
J'ai toujours besoin de toi
Je t'aime je brûle je répète
Je ne suis qu'un pauvre poète

Le principe est que ma vie
Sans te parler en écrivant
Ne serait qu'une huile de nuit
La mer d'un vide tonitruant

Mon coeur ne bat que pour toi
Je ne peux jamais te quitter
Tu es le nectar de mon désir
L'encensoir de ma pensée

Je t'aime comme on aime un pays
Moi qui pars sans arrivée
Je rêve de toi je crève de poésie
Je rêve je crève comme un étranger

Et c'est je crois fini
Je n'ai pas réussi à t'oublier
Ton nom remplit ma vue
Ton corps toute ma fumée

Et c'est je crois peu fou
La ville est toi la soif est toi
Le tronc qu'un vent secoue
Le chant que je reçois

Tu souris l'aube s'évanouit
Le désert quitte sa misère
La pluie rend doux la dune
Le matin l'immense mer

Et je ne peux pas te chanter
Ce que je deviens quand tu viens
Un pigeon apprivoisé
D'un minaret très ancien

Et c'est je crois que tu m'écoutes
Il y a tes yeux par le soleil
Il y a tes yeux par les feuilles
Il y a tes yeux sans aucun doute

Ainsi l'oeuvre de ma fièvre
Navigue avec tes lèvres
Chaque instant chaque soir
Jusqu'au bout de l'espoir

J'écris pour ne pas t'oublier
Je crie je veux t'oublier
Tu es ma proche non ma lointaine
Tu es ma prose et mon poème

Tu es tout sauf ce qui m'attriste
Le pays du risque le pays injuste
Le pays hypocrite le pays des larmes
Le pays du feu le pays de l'arme

M'aimes-tu
Oublie-moi je suis fatigué je vis à peine
M'aimes-tu
Contiens-moi je suis fatigué je me sens seul

Et cette hésitation d'où vient-elle pour quelle raison
Et mon vouloir et mon savoir et ton pouvoir
Une existence est pleine de questions
Une existence est pleine à condition que tu m'aimes

Et il serait mieux de vivre sans toi en silence
Il est temps de partir à la recherche d'un sens
L'amour que j'exprime me consume et disperse
L'amour que je respire me déchire et me perce