agonia
francais

v3
 

Agonia.Net | Règles | Mission Contact | Inscris-toi
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


Textes du même auteur


Traductions de ce texte
0

 Les commentaires des membres


print e-mail
Visualisations: 3991 .



Le passé
poèmes [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [Rosemonde_Gérard ]

2010-05-17  |     |  Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt



Ô Passé, miroir bleuâtre,
Qu’il ne faut pas trop pencher ;
Pauvre drame de théâtre
Qu’on ne peut plus retoucher…

Le jardin avait des arbres
Qui, tous, fleurissaient soudain ;
Et les fleurs jonchaient les marbres
Qui logeaient dans le jardin.

Quel enchantement demeure
Dans le parc extasié ?
Est-ce le parfum d’une heure ?
Ou le parfum d’un rosier ?

Quel est ce rêve ineffable,
Qui se cache au coin d’un bois ?
Est-ce une lettre, une fable ?
Ou le refrain d’une voix ?

Un agneau couleur de neige
Passe dans l’air étonné
En disant : « Comment l’aurais-je
Su si je n’étais pas né ?... »

Chaque souvenir ressemble
À l’instant qui lui fait mal…
Quel est ce tulle qui tremble ?
C’est une robe de bal.

La valse qui veut renaître
S’aventure en chancelant…
Fallait-il à la fenêtre
Pencher un cœur si brûlant ?

La rose qu’on croyait morte
Vient de refleurir soudain…
Fallait-il ouvrir la porte
Qui donnait sur ce jardin ?

Les minutes les plus folles
Font danser des coins de ciel…
Fallait-il, sur des paroles,
Construire un rêve éternel ?

Dans l’ombre de la mémoire
Quel désordre et quel danger !
C’est un peu comme une armoire
Que l’on voudrait mieux ranger…

Fallait-il, sur cette route,
Suivre un vent passionné ?...
Non, peut-être… Mais, sans doute,
Peut-il être pardonné

Le cœur à la tendre écorce
Qui, du matin jusqu’au soir,
Fit, avec sa faible force,
Tout ce qu’il pouvait pouvoir !

(Rosemonde Gérard, Féeries, 1933)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii La maison de la litérature poezii
poezii
poezii  Recherche  Agonia.Net  

La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politique de publication et confidetialité

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites! .