agonia francais v3 |
Agonia.Net | Règles | Mission | Contact | Inscris-toi | ||||
Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial | ||||||
|
||||||
agonia Textes Recommandés
■ Les saisons
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-05-17 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Ô Passé, miroir bleuâtre,
Qu’il ne faut pas trop pencher ; Pauvre drame de théâtre Qu’on ne peut plus retoucher… Le jardin avait des arbres Qui, tous, fleurissaient soudain ; Et les fleurs jonchaient les marbres Qui logeaient dans le jardin. Quel enchantement demeure Dans le parc extasié ? Est-ce le parfum d’une heure ? Ou le parfum d’un rosier ? Quel est ce rêve ineffable, Qui se cache au coin d’un bois ? Est-ce une lettre, une fable ? Ou le refrain d’une voix ? Un agneau couleur de neige Passe dans l’air étonné En disant : « Comment l’aurais-je Su si je n’étais pas né ?... » Chaque souvenir ressemble À l’instant qui lui fait mal… Quel est ce tulle qui tremble ? C’est une robe de bal. La valse qui veut renaître S’aventure en chancelant… Fallait-il à la fenêtre Pencher un cœur si brûlant ? La rose qu’on croyait morte Vient de refleurir soudain… Fallait-il ouvrir la porte Qui donnait sur ce jardin ? Les minutes les plus folles Font danser des coins de ciel… Fallait-il, sur des paroles, Construire un rêve éternel ? Dans l’ombre de la mémoire Quel désordre et quel danger ! C’est un peu comme une armoire Que l’on voudrait mieux ranger… Fallait-il, sur cette route, Suivre un vent passionné ?... Non, peut-être… Mais, sans doute, Peut-il être pardonné Le cœur à la tendre écorce Qui, du matin jusqu’au soir, Fit, avec sa faible force, Tout ce qu’il pouvait pouvoir ! (Rosemonde Gérard, Féeries, 1933)
|
||||||||
La maison de la litérature | |||||||||
La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politique de publication et confidetialité