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Zwarte zwaan*
poèmes [ ]

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par [Célé ]

2010-04-19  |     | 



De ton sépulcre veille sur le crépuscule inobservé
Que le charbon le plus brûlant de l'enfer nous soit réservé.
Ton corps entouré d'asticots et ton âme grise d'eumènes
Je le concède maintenant qu'elles redeviennent humaines
Les têtes folles du summum pendantes comme quand je dors
Des hivers centenaires pour que je crève de froid dehors.
La voix tremblotante du soir qui berce les choses macabres
Des heures lasses endormies dans des tiroirs pleins de cadavres.
Les ornements de ton cercueil qui frappent à bâtons rompus
Les absents du cimetière où je n'y suis pas allé non plus.
Ta tombe à peine close dans la gueule d'une chienne errante
Traîne l'aurore qui se fout de moi comme de l'an quarante.
L'oreiller porte le poids mort des frissons du sol carrelé
Et des chuchotements d'ailleurs... J'ai cru que tu m'avais parlé !
Dix-sept ans après ton départ dix-sept cents femmes condamnées
Aux corps amorphes poussent nos disettes de dix-sept années.
Inexplicablement du ciel chute le même guéridon
Et des mortes sans tête sur des bicyclettes sans guidon.
Je vois un poumon inviter tes narines pleines de terre
Dans ma bâtisse de vivant, sans en être propriétaire.
J'entends en moi les rats du jour qui grignotent à grosses dents
Une tapette avec au bout du fromage rassis dedans.
L'aube qui pointe le dandy de son caddie de victuailles
Nous affame de l'indigo ; D'où que je vienne où que tu ailles...
Le noir. Le noir. Rien que du noir. Le noir cauchemar de gamin
Comme si l'eau delà tombait de la rigole de ta main.
La grêle, briseuse de mots, de sa résonance naufrage
Dans la glacière de ta bouche une parole d'un autre âge.
A la verticalité d'une ombre attachée à ta cheville
Traînes-tu le mort horizon de celle qui pleure ta fille ?
Ce furoncle est le coeur que tes boyaux de terre broient, basta !
Au lourd pilon de sa douleur ; Le squelette ne casse pas.
Le mépris de l'autre insensible aux morsures du scolopendre
Piquant de hargne ton enfer ; Mais rien ne servirait de rendre
A cet autre ta haine morte, ensanglantée au fils des gnous
Couvrant une petite de sang animal jusqu'aux genoux.
Quand la nuit impose sa loi, qu'elle n'est plus qu'une hécatombe,
Sur le gravier glisse l'écho d'un bruit sourd comme un coeur qui tombe.
Toque à la porte de Cerbère avec ses trois barracudas
Où la pleine ombre de la nuit qui colle son oeil au judas
Voit en l'étoile un ciel de lit, en l'être humain une fêlure,
Puisque l'un d'eux tient sous son dais une innocente chevelure.
Couché sur elle un cygne noir noue les barbes-de-capucin,
Aux noeuds de ses cheveux ce monde et l'ombre de son assassin.

* Cygne noir

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