des orages solaires seront toujours
l’achèvement
uniquement lorsque blanchiront mes paupières
ou mon petit doigt
j’arroserai les six bonsaïs
tous les jours de la semaine
sauf le dernier
et le septième
je l’abandonnerai devant la porte de la maison
pour qu’il devienne
enneigé
mouillé par la pluie
éventuellement arraché de ses racines
de toutes façons son ombre est si petite qu’elle
ne pourrait pas même contenir en elle
un aboiement
les murs des chambres
je les peindrai en jaune
le blanc
juste dans des draps
et dans des masques
restera le dimanche
j’éternuerai continuellement sous la couverture
jamais je n’ai autant cru que maintenant
dans l’aveuglement de la poule
je rêverai donc les mains emplies de gouttes
depuis son coucher jusqu’au premier lever…


Traduction faite par Nicole Pottier