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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-08-26 | | Ce que je montre là -bas c’est l’horizon aux allures de naufrage, comme si demain était passé sans laisser d’autre trace qu’une liasse de fumée serrée dans l’incendie qui n’a jamais eu lieu. Maintenant il faut composer avec l’absence des paysages, des trains déboulant dans la nuit la plus noire les ombres indolentes des pêcheurs, sous les lunes croissantes des voiles, trempant sans bruit leurs filets argentés dans le tableau figé d'un guide de voyages. Il pleuvra longtemps et neigera encore, je regarderai les bateaux des nuages leurs étraves sans bruit ne rien déchirer du ciel immuable le même arbre sous ma fenêtre égrenant, mêmes feuilles, mêmes oiseaux, les années… Tambours de grands vents soulevés, ramenez du large les rythmes les îles déracinées. J’ai longtemps creusé le vide, les portes ne s’ouvraient que sur d’étroits couloirs murés, le silence des douves et non ce qui prélude. Emportez-moi dans les houles, loin des foules muettes des boulevards rectilignes, dans la nuit même chancelante, que je réapprenne enfin à marcher en regardant droit devant disparaître la distance qui penche et m’entraîne dans les étreintes pétries d’épaisses gouaches, le tumulte.
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