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Là, traversé
poèmes [ ]

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par [felipe ]

2005-08-16  |     | 








(Ecoute, tu n’es pas venu pour rien, tu reviens de loin,
le soir défaisant sur tes vitres ses orages d’automne.)



Traversée


Je m’arrêtais, écoutant le bruit que fait la nuit mouillée de chrysalides, afin de défaire le jour, le nouant de soies et de chenilles, déjà éblouissement d’éphémères dans la distance.

Sur la page le sens désagrégé de ce qui fut parole que rien ne retenait qu’une oscillation très lente entre deux rives du sommeil. Faut-il que tu deviennes ? rivage ensablé cependant...

Le mirage d’une île au centre de la mort que chaque seconde écarte et rapproche en même temps. Quelque secret enfoui, les œufs fossiles retiennent des ailes atrophiées, ce qui fut du vol, le secret voyage inassouvi.

Là, traversée aimantée, tendue devant la mer des légendes, la nef de transparence, toujours dans et au-dessus des sombres vagues diluviennes, se métamorphose jusque dans les formes les plus profondes de la chute.

D’où s’évade au fond, entre les mailles la lumière fragile, déjà demain, merveilleux et terrible.








Sans détour.


Cet endroit, serti autour le cercle, cernant le vague. Plus loin, la pierre, jetée sur le derme souple des vagues, dans la rotondité de l’écho, où l’on entend suinter la lumière différée, vers les boulevards rectilignes, l’axe de la périphérie, qui tourne, quelque part…

Convulsions et remous en des lieux qui tombaient au centre depuis le premier jour sans pouvoir se retourner, volte dans l’angle exigu des chutes au fond du puits, révolte transmuée cependant.

Toi qui changes, pour quelle mue, mouvement à peine dans l’espace foudroyé. Une différence, presque similitude, aussitôt rejetée dans l’indifférence transparente du vide.

Autrefois s’écrivaient poèmes, venus du temps dichotomique, moisissant dans le bleu compulsif du dé, assoiffés de significations. Pages retournées, illusion ?

La menace pourtant très claire d’une mer immobile, immolant ses démences dans les harpes sournoises du beau temps. Même s’il était excessivement tôt pour prédire, sargasses aujourd’hui.






Bleu domine



Navires sur les docks, déjà très loin en soi, déplaçant l’être dans le lieu et la métamorphose figée dans l’immobile. Une nuit commencée depuis le premier jour.

Patience aux lisières, les îles assemblent le sable unissant l’océan aux franges d’archipel. Saisis, contre vents et contraires, ce qui brise et s’avance.

Le chemin n’a pas changé. Il va, sans se laisser démonter. Distance façonnée par le vent l’écume et les mousses d’une même dentelle de poussière.

L’avenir le passé, le présent infini, l’éclat fracturé d’une lampe vacillante attardée sur le seuil, la vie le gemme la durée, déliant la lumière endormie dans la pierre.








Halabja


Arrivait du Sud, dans son arc parfait, sa gémellité, le grand brasier des technologies. Montagnes écartées, soudain effacées sous l’ombre des Mirages, puis les tubulures du tonnerre détruisaient l’unité du ballet aérien.

Quelques poussières au loin soulevées, odeur de pomme pourrie, lave des temps anciens, envahissant Halabja. Ou bien l’ultime vague d’une mer très lente et percluse de racines, pour, s’y enfonçant, figer à cet instant le monde.






Principe d’errance


Belle nuit cependant, des oiseaux dans les pluies qui se lèvent, ventre collé aux feuilles avec le jour, dans l’alchimie et la fusion du vol. Les ibis agrègent le rouge, nuage on dirait éboulement de pétales déviés par le vent, la crête d’une vague, le fragile.

Ou peut-être argile, la lumière pétrie d’une lampe, quelques mots d’une langue de flamboyante nudité, le tesson d’une flamme, le corps tendu, aiguisé par les tensions, loin dans les dédales de la chute qui remonte.

Des sources salées, le corps qui prenait cri, s’y jetait dans les ronces et les algues déchirées, mouvements d’encre et de navires lancés sur et contre le vide, ancre mouillée dans le feu.









Gelée de coin


Mélange nocturne en cuisine, reflet de pierre bleue sur souplesse du silicone, le néon mange les couleurs de l’automne, lierres tombés dans ce pan de nuit diffracté par les gouttes d’eau sur le verre embuées.

Fragments des digitales, averse floue des bleuets. Une rouille de mémoire incrustée au fond des ambres, des coulis et cette odeur de pluie chaude sur le cuivre, juste avant les vitrifications.

Dedans la mer gelée, mouvement déconfit des rouleaux de laine de l’écheveau, retourné dans les nœuds angoissés de son clou et le jour par la porte, trouée luisante revenant saupoudrer les bords de l’amarante de laitances ensablées.

Entre les cactus, les épines, les étincelles du bois brûlé lentement les naphtes, l’ondulation des cheveux, les toiles endormies, la vaisselle, sur la table, oscillante lumière.

(ici pause pour respirer ou boire verre d’Ouzo glacé)

Du mouvement comme partir, l’ombre dans la fenêtre se fermant, repliant le soleil dans un cri, l’huis qui roule dans sa houle, les vertèbres fracturées du temps.





Mauve est la chambre


A l’aube qui revient ruisselante, aussi éternelle que la nuit, de cercles traversée. On tamisait des lampes, dispersée la lumière, poudre sur les cils, le sommeil, les vêtements, le feutre des coffres, les secrets.

Velours des rideaux tirés, tulles, mains qui s’attardent avant de refermer l’obscur, lentement les anneaux et les bribes du mouvement, les draps les dentelles, le soufre des ors éparpillé.

Le thé dans la brise, le jasmin les safrans, dans l’épiphanie des épines, les musiques de fête. Mauve est la chambre au matin consumé.








L’œil des galaxies


Sur la table figé le grès bleu glacé d’une jarre tandis que dehors le soleil fait bouillir d’épaisses racines. Tu voudrais avoir la fluidité de l’eau et même impatience sonore de cascade, résurgente, saxifrage.

Tisonnant, à peine extirpé des lenteurs de la boue, une langue précaire d’argile et de frissons, quelques mots friables, pour esquisser la trame de l’infini que tu traînes dans ton sillage.

Corps de plomb, l’âme ne pesant rien de plus qu’un fétu emporté par la brise, avec tes contradictions. Le verre s’emplit de sable, quelques gouttes de nuit glissent, sur les tournesols visqueux de la nappe, les rideaux endormis.






Sur l’arche des hauteurs


Ou bien demain, ce sera l’autre rive, nu passant les chutes vers l’ombre violette, effleurant l’ondulation des feuilles, averse qu’aucun tableau ne peut esquisser.

De l’eau s’écoule la forme de la jarre, l’humus de la pluie, des mains la formule sèche tendue de la soif et des chants de couleurs pour attiser la venue du serpent d’émeraude aux écailles liquides.

Qui espère, aveugle sur l’ondulation andine et les éboulis des roches cyclopéennes, l’arche de l’arc-en-ciel détissant la trame des voiles des navires.







Là, traversé


Cartilages de la pluie diluant le pays huilé qui s’étend. Où se retrouve le monde maintenant en équilibre sur le vent, les lunes désertées, l’ondulation des passerelles.

La nuit cernée d’échos, de phonolithes, de réverbérations traverse les hauteurs, verse sur l’ocre des villages ses pigments, ses girofles, les laines lentes du sommeil.

Le soir, bougent les dernières lueurs d’un brasier sur l’ombre des feuilles d’eucalyptus, dans la rivière des reflets, armures rouges des écrevisses, fusions des couleuvres serrées dans la pierre.

Et toujours soulevée la poussière lumineuse du chemin.








Rubans des soirs déchirés



Au fond, ces arbres sonores sur lesquels le vent s’appuie, démêlent, désagrègent l’écume, les cuivres des vagues. Un soir de violence, là où finit la terre figée dans les roches rouges des granits, le gemme calciné des embruns.

Route, bleue dans le clair-obscur, lisières des saisons, vibration où tout commence, ne cesse, se termine en même temps sur le fil, la profonde surface. Liesses dans l’air passant: Rubans des fêtes au soir par le vent déchirés, le fleuve emporte vos tresses de musiques.

Dans la ruelle la nuit changeait d’angle et d’ombre sur le pavé, maintenant distorsion. La houle recompose la rouille de la fenêtre, redessine la maison, le jardin qui bouge et s'efface sous la craie.









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