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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-02-27 | |
Pour un peu le désastre
De l'invincible pâleur de ton sommeil, je suis l'inassouvi désir J'ai prononcé la syllabe de ton nom : j'ai ressenti pour un peu le désastre… Et j’ai bu à ta fente Je dresse un échafaudage pour ne pas que s'effondre dans l’ombre désertique et sauvage, Mes baisers sur ton front perlé de sueur Si je ne prenais garde, de ces jours déchirés Je tisserais sans relâche une toile pour te garder ; Si j’ai trop usé de mes mains sur ton corps farouche Si j’ai trop abusé de ma bouche sur ta bouche Si j’ai trop imprégné de mes yeux ton âme C’est que je ne peux me contenter de peu, Madame Dans l’intimité de la brume Collé à tes matins de cristal J’écume tes lèvres d’une opale Et si la fêlure persiste Après avoir promis et léché ta nudité Après m’être imbibé des arabesques et bu tes enivrantes liqueurs Silencieusement d’un amour ardoisé Je me fais l’otage intercalaire de tes matins d’avenir Le temps d’un baiser M’astreindre aux mots de ton nom qui se dérobent, comme un écho muet, c’est accepter aussi que sur les branches de sang se pose une nuée d’abeilles C’est accepter encore que s’engouffre dans un repli de toi, la vigne et le blé C’est accepter enfin, que se brisent dans mes vertèbres les barrières de nos ténèbres Que me reste-t-il alors, si ce n’est quelques vagabondages de chats et des frissons de gouttière ? Que me reste-t-il, si ce n’est une frilosité du corps qui infuse des équinoxes d’étoiles ? Suis-je alors, le temps d’un baiser, un point de soudure accroché à l’estuaire de ta chair ? Ma chair est tendre, pour la mettre à ta bouche… En es-tu convaincue, ma chère et tendre ? Mon royaume est bien peu de chose, devant tes murmures qui ruissellent Des ruines s’amoncellent et des morceaux de foudre que je farde sur ton sexe qui s’insurge… Une mort sûre serait que ton ombre s’étende sur la mienne puisque nous sommes de la même nuit La morsure exsangue reste propice au vacillement du néant puisque après avoir été mon soleil, tu es mon silence… J’implore dès lors, un vœu de défaite sur cette terre borgne du crépuscule, Puisque la ruche est défaite et que mes printemps ont noirci Je t’écris tremblant de mon gouffre sans nul autre horizon que l’auréole de l’automne et les nervures de l’aube, je trébuche à tes lèvres Je peine à m’ouvrir dans les matins fébriles Je glisse alambiqué sous les feuilles cramoisies Peu à peu je me sens partir, doucement effiloché Ivre, comme un bateau qui chavire Je dérive le long de ton dos Fragile, je ferme les écoutilles Le temps d’un baiser
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