le petit instant a roulé encore son temps
il a touché le bord de l'Infini
quand, dans la nuit de la Résurrection,
il a frémi
et
a parlé

les fêtes chrétiennes existent pour ton humilité
dans la joie des Pâques fais place aux remords pour la crucifixion
et, comme un homme réfléchi, dis-toi à toi-même

ne t'empresse pas de mettre le manteau rouge
ni la couronne d'épines sur la tête de la Vérité
celui qui n'aime pas la Vérité, ne lui donnera jamais le jour
et celui qui n'aime pas la Lumière, ne courra pas non plus pour la chercher

l'appel: Venez chez moi pour prendre de la lumière
vient après la descente dans le noir de l'obscurité
dans la douleur des douleurs
car la joie de la Résurrection
ne signifie pas non plus la beauté de la crucifixion
ainsi, quelle que soit l'indulgence pour cette mort sur la croix
elle reste à jamais une crucifixion non assumée
et quelle que soit la joie pour la Résurrection
moi, je viens pour assumer le péché choisi par Barabas
celui qui, avec perfidie, est populaire et éclatant

toutes les paroles sur la Croix sont là
pour nous rappeler les passions
et pour nous délivrer
sur les marches de cet abandon
et cette solitude

ce n'est qu'en revenant aux saintes écriture sur la Croix
que nous pouvons assumer l'échelle

seul celui qui connaît cette échelle peut la traverser
en pleine lumière

non pas dans les ténèbres, ni par caprice
mais avec soin et humilité de l'entière personne
au-delà du commencement
jusqu'au moment où
dans l'Hymne de la Résurrection
nous nous confesserons






Constanța, le 29 avril 2008
(le troisième jour des Pâques)




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d'après Troparul Învierii (iar clipa), de Ioan-Mircea Popovici