chacun a un jour à lui en mai...
une rencontre que l’on ne peut pas oublier,
un retour à la maison,
un anniversaire ou une commémoration,
un regard profond croisé dans la rue
que l’on n’a jamais revu...

une petite chambre... quelques amis...
une guitare, des cigarettes, café, un verre de vin...
on était heureux et on pleurait,
on riait et on dansait...

si tu t’y trouvais, perdu toi aussi étais,
tu oubliais tout, et encore tu oubliais
que tu vives à fond ce jour-là de mai...

dans l’air mijotaient toutes sortes d’idées :

– le mal et le bien du monde entier –
– la pollution dans la ville et l’air pur à la campagne –
– l’argent ne fait pas le bonheur, mais... –

et tout était fantastique ce jour-là de mai!

*

les amis sont allés vaquer à leurs affaires,
le petit moment-là, lui aussi, a pris l’envol,
de temps en temps, un battement d’aile...
ils sont bien en vie, oui! ils rient encore,
ils blaguent, mais rien n’est plus comme
c’était ce jour-là de mai...

oh, que j'aimerais être de nouveau avec eux,
y perdu et grimper les rêves d’espoir emplis...
je donnerais tout... ma place au paradis –
que toute ma vie se passe en mai,
pareil comme ce jour-là
que je n’oublierai jamais...




*en italique - quelques vers traduits (en adaptation) de la chanson « vis de primăvară (rêve de printemps) » - paroles – Florian Pittiş