Illustration : Auguste Rodin, La Porte de l'Enfer - détail.









Au lieu d’agir le Monde, le monde réagit ...

La violence c’est dantesque, c’est démesuré ; dans notre monde barbare, les extrêmes s’opposent, la guerre et l’amour agissent ou réagissent, mais toujours le Monde souffre de la douleur du monde.

Le principal problème auquel nous sommes confrontés vous et moi, ou plutôt devrais-je parler d’une véritable « problématique », c’est que le monde, au lieu d’agir le Monde, réagit.

A trop en faire, c’est là l’enfer de Dante ou celui de Sartre, c’est cette même réalité mythique de l’Enfer et de ses enfermements qui traversent nos tempes de part en part comme elle traverse l'espace et le temps.

C’est là effectivement le péché capital de l’humanité, celui de nos origines bestiales : le fait que les individus réagissent au lieu d’agir ; car agir est un état, et ce n’est pas un faire, ni en faire, ni trop faire et ni s’en faire !

L’agir, par rapport au réagir, c’est davantage semble-t-il, un état qui vise à réaliser du réel, c'est-à-dire à accomplir de l’être, à le perpétrer de génération en génération, en réalisant de la diversité, de l’altérité, de l’entre-deux, dans un espace qui a du cœur et de l’âme, j’irai jusqu’à dire, dans un espace déployé entre nous qui à le l’esprit comme du corps.

Pour chacun de nous, devenir ce lieu, cet espace privilégié et unique, cette marge des possibles, c’est la fonction même d’un agir responsable, d’un agir qui entreprend la différence au lieu de s’agiter, comme on peut agir l’amour, défaire les nœuds des nerfs au lieu de nous laisser violemment assujettir par le jeu subtil de nos hormones ou par la tyrannie de nos neurotransmetteurs.

Si la fonction crée bien l’organe, alors nous nous devons d’agir ensemble en solidarité, pour conjointement et collectivement développer de nouvelles fonctions pour créer de nouveaux organes !

Même si les vieilles Institutions veillent, qu’elles soient « conservatrices » dans les plus vieilles formes réactionnaires ou à l'opposé « réformistes » (sous d’autres formes de la réactivité)

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Le complexe de Linder fait référence au français Max Linder (1883 – 1930), né Gabriel Leuvielle, réalisateur et acteur du burlesque, dont l’influence sur Charlie Chaplin et Buster Keaton, l'homme qui ne rit jamais, n’est plus à démontrer.
J’aurais pu tout autant parler de « l’effet Linder » ou du « Complexe de Leuvielle », pour "faire" plus sérieux, afin de parler de cette position transversale, dite « burlesque », qui est celle des sages, des fous, des médiateurs, des frontaliers, des poètes et autres passeurs de vérité.

Ici, en cet essai de médiation, l’effet burlesque comme l’effet paradoxal va me permettre de développer cet état de « décalage » entre plusieurs réalités qui constamment s’affrontent de manière linéaire et dualiste : la droite et la gauche, le rationnel et l'irrationnel, la dictature et la démocratie, le mal et le bien, les anciens ou les modernes, les réactionnaires contre les anarchistes …

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L’EFFET LEUVIELLE ou LE COMPLEXE DE LINDER (essai) -

Quelques chapitres :

- Au lieu d’agir le Monde, le monde réagit;
- L’effet Leuvielle et les faits Levier
- Entre conflits et alternatives, la crise
- L'alternative du juste milieu
- L’humour et l’effet comique
- Le bouffon ou le fou du roi
- Sages, fous et génies
- La poésie, l’art et le surréalisme
- Paraboles et métaphores, comme paroles ou lieux
paradoxaux…