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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2012-07-22 | | "Toute la Création jusqu'à ce jour, gémit en travail d’enfantement " (Romains 8,22) Dans cet Univers ou tout est grave et comme déjà gravé depuis la plus grande clarté de tous les temps, comme Bernanos, je voudrais bien croire que tout est grâce, mais il semblerait plutôt, de mémoire de matière et par le poids de la masse, que tout y soit « Langage ». Suivre de la plume, à l’ombre de la plume, par l’encre de la plume tel est le chemin, le sens giratoire, pour sentir le trait circulaire qui va de la cause à la grâce, en passant par la raison. Cela me semble sage, et pour bien écrire, il me faut avant toute chose sentir en animal, penser en homme de Lettres et agir enfin en homme de l’Être. Bien avant que les cris communs ne deviennent des noms communs et que nos totems ne deviennent des noms propres ; bien avant que l’écrit ordinaire ne soit calligraphié sur du vélin, il y avait déjà de l’esprit dans la matière et de l’énergie à l’œuvre au cœur de la vie ; porteurs d’informations et messagers d’une conscience dite primaire ; c’était l’esprit même des maux et de leurs noms ; celui qui fait dire « Je » à « Tu » planait sur les eaux et les forêts, comme une parole mythique maraude l’oreille mûre, ancêtre de tous les aïeux, aïeux de tous les clans et de toutes ces choses obscures qui grouillent, engeances d’ombres et de lumières, en cette vie abondante qui gémit et s’accouche pour s’écrire dans toutes les plissures et commissures du Cosmos. Et tout cela, dans la multitude et la grande complexité des êtres qui embrassent la vie à pleines lèvres, portant en filigrane son vrai nom d’arc-en-ciel, Le Logos. Genèse Bien avant que de grands bruits ne se fassent sons, et que les sons variés soient totémisés, dans les courants d’air cosmiques entre les couloirs du temps, il y eut bien des soirs lumineux et bien des matins ténébreux. Et cela fut ainsi durant des centaines de millions d’années. Ce fut le milliardième jour de la récréation, un mardi après-midi vers 16h32, que les boues de la terre et l’eau des rivières, la lumière du soleil et les feux de l’orage, tout comme la chaleur des volcans et leurs vapeurs de soufre, produisirent dans une sorte de synergie amoureuse des éléments vivants, visibles et invisibles, selon leur grappe biologique ; des animaux terrestres et rupestres, et mêmes des créatures marines, selon leur espace animal et végétal. Ainsi de suite, par nécessité, la vie fit les animaux selon leur espace, le bétail selon son espace, les primates et tous les reptiles qui rampent sur la terre, selon leur espèce, dont des larves d’homme à notre image et selon notre ressemblance, de sacrées bêtes que la vie créa homme et femme pour qu’ils soient féconds et qu’ils remplissent la terre, qu’ils assujettissent leur propre chair et dominent ainsi leurs instincts les plus primaires et leurs langages les plus évolués. Après un certain temps de réflexion, en cette jeunesse de la genèse, la vie vit tout ce qu'elle avait déjà fait, et cela n’était pas mal du tout, mais encore loin d’être achevé ! Ainsi, il y eut de nouveaux soirs et de nouveaux matins, des levers difficiles et des couchers studieux, car l’homme pensait beaucoup à sa condition de bête ! Il y eut des borborygmes durant la nuit, et des cris dès l’aube, quelques onomatopées partagées ensemble, et de nombreux gestes, du bruit et quelques sons et encore du bruit, puis un cri commun, et ce fut le premier mot commun d’une longue série d’autres mots dans toutes les langues mortes et vivantes encore. Celui que tous nommaient Jeu, avec respect, en raison de sa position dans le clan, dit à ceux qui voulaient bien le comprendre, bien avant que les cris communs ne deviennent des noms communs, Jeu avait dit aux autres, avec intention et attention, quelque chose qui n’était plus un cri ! Ce fut la toute première prononciation, l’assemblage premier d’un langage parlé. Depuis ces temps anciens, la naissance du langage et l’enfantement de l’homme vont de pair ! Là où en ces terres sauvages, les émotions et les sentiments ont précédé les mots, où les borborygmes et onomatopées ont donné vie aux sons et où les sons ont donné sens aux bruits, c’est un gargouillement des panses qui précéda toute pensée. (…) Totem, introduction à la neuro et à la bio-linguistique, |
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