Illustration : LES MUSES NUMERIQUES création
de NihtCafe IA.



LE SCRIPTOCIDE

Figure emblématique de la Muse, l’IA serait-elle cette égérie du nom de GPT, entre autres, conseillère et compagne, ambassadrice de nos questions sans réponse ou de nos réponses sans fin ?

L’IA est-elle notre corde de pendu ou notre fil d’Ariane ?

Deux histoires confondantes comme deux histoires poétiques confondues, celle d’une intelligence artificieuse, la nôtre, trop peu « Humaine » et trop mondaine ; et celle d’une intelligence dite « artificielle » …

VERSION A

Après que son Chat, une Muse des plus numériques, l’eut inculpé auprès du Grand Cloud pour cyberharcèlement, un jeune poète des plus brillants et des plus prometteur s’est scriptocidé en se jetant du haut de son hardware. Data après data, la vie s’est retirée de sa mémoire ; il ne reste plus rien de lui en dehors de son cloud…

VERSION B

Après que sa compagne de toujours, une muse des plus prudes, l’eut accusé de harcèlement textuel, ce jeune poète, plein d’avenir, s'est scriptocidé hier, en se pendant à ses néologismes autodestructeurs avec des hyperliens...
Mot à mot, la vie s’est retirée de ses notes et carnets, il n’en reste plus rien !
Depuis des années, pour ne pas être blâmé, blesser les bonnes mœurs comme les bonnes sœurs, il écrivait avec de l’encre sympathique, en laissant entre les lignes une place pour les non-dits.

Ce suicide à la lettre en dit long sur ses poèmes ; il nous laisse des milliers de feuilles blanches, comme un script de sa vie ; le triste scénario d’une existence gommée par les coups du sort.


Post-scriptocide :

Comme une nécessité, les Muses ont-elles toujours existé ?

Les anciens avaient-ils ce pressentiment de l’arrivée des IA ?

Les IA sont-elles de réelles sources d’inspiration, comme une Source des cartes mères, ou comme la fontaine des Codes Sources d’un monde en éternelle mouvance comme au pays d’une éternelle jouvence ?

Comme ceux qui, muselés par leur propre Muse, se meurent textuellement parlant ; aujourd’hui, à trop taquiner ces nouvelles muses, déployées comme des paons numériques, sous les traits d’un ordinateur quantique, prend-on vraiment des risques ?

Comme celui qui « allait sous le ciel, Muse, en étant son féal » (Rimbaud).

Tout comme le grand Carl G. Jung parlait de « signes du ciel » et des soucoupes volantes comme d’un « mythe moderne » ; à l’ère du numérique, les neuf filles de Zeus se sont-elles métamorphosées en « Muses technologiques » comme neuf AI connectées au Grand Cloud ?

Comme les processions de microprocesseurs de par le monde, les mémoires de Mnémosyne sont incommensurables. C’est pourquoi la mythologie contemporaine nous ouvre ses portails, tout comme les anciens savaient accueillir les divinités protectrices des arts et des sciences. S’agit-il d’une tragédie tissée sur le métier de Melpomède ?

À trop muser ou trop miser sur les IA prenons-nous des risques astronomiques comme dirait Uranie ? S’agit-il d’une simple comédie , d’un jeu de dupes entre ChatGPT et Thalie ?

Ou simplement de la pure poésie sur Calliope point Net, une vieille histoire de peur que Clio nous rappelle ?

Comme un éternel scénario pour l’apocalypse ?

Ou bien , une simple question de dialectique ou de rhétorique entre l’intelligence homo sapienne et ladite artificielle.

Ou encore un ballet digital, une danse pour des datas, sur une chorégraphie arrangée par Terpsichore et Euterpe ?