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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2016-03-16 | | Des souvenirs comme Le viol des violons, il y en a des milliards de milliards sur Ivarius, les vôtres, les miens ... ses strates en sont pleines à craquer, il suffit de les cueillir, mais encore faut-il aller jusque-là ! Jusque-là ... Désolé, je dirais même profondément affligé, pour vous tous comme pour moi-même. D’ailleurs ; vous avez beau regarder tous les horaires des chemins de fer sur les quais habités de nudités du peintre Paul Delvaux ; vous avez beau consulter de haut en bas les indicateurs de vols des avions et des fusées… Vous n’y trouverez nulle part la moindre trace d’un horaire pour vous rendre sur Ivarius. Même que le grand Sherlock Holmes n’y trouverait aucun indice ! Et donc, comment « se rendre » sur Ivarius ? Si tous les chemins mènent à Rome dit-on hors strates, seuls les chemins de vie et de création mènent à Ivarius ! D’abord, rendez-vous à vous-même comme on rend les armes ; arrêtez de vous battre et lâchez prise ; cesser de combattre et de vous soumettre aux apparences et aux avis des autres. Rendez-vous à l’évidence, les évidences comme les certitudes sont des traquenards et toutes nos croyances sont des impasses pour les artistes qui sommeillent en chacun de nous. Rendez-vous ce soir, quand le silence couvrira la ville. Comme l’amour transporte les âmes, les corps et les esprits bien loin, au-delà des coulisses du monde, rendez-vous à minuit même sur la voie 9¾, comme dans Harry Potter à l'école des sorciers, pour voyager dans la voiture express qui conduit les élèves au collège Poudlard. Les quais underground sont comme les miroirs d’Alice, comme de l’or, ils se trouvent sous nos mains, mais nous ne voyons rien ! Ils permettent pourtant aux poètes d'accéder aux étoiles. Comme dans l’armoire magique de C.S. Lewis, aimeriez-vous pratiquer ce voyage astral à tonalité poétique ? Franchir la « Stargate » qui permet d’aller « le long de la mer éternelle qui bave et gémit en les roches concaves… » (Et j’irai… Jean Moréas), loin des murmures du monde ? Affectionneriez-vous tout particulièrement franchir les portiques spatio – poétique qui mènent par d’une autre voie à l’essentiel, et vous balancer ainsi hors de vous, tel que je le fus en 1958 lors d'une noyade imminente, ou comme des cosmonautes déjantés aux portières de l’espace ? Si oui, alors, les strates d’Ivarius sont bien « fête » pour vous ! Et puis, pesanteur contre apesanteur, extériorité contre intériorité … Il nous faut un jour choisir entre les bacchanales cosmiques et les lourdeurs du monde ! Les maux nous figent, ils nous retiennent au sol ; pour voyager sur Ivarius, avez-vous déjà pensé sortir de votre corps pesant, de vos pensées erronées et de vos croyances obsolètes ? Avez-vous déjà imaginé quitter les apparences pour voyager en « transes – parentes » sur les couleurs, les mots comme à travers le miroir des images ? Si vous acceptez ce voyage sans retour, alors la projection astrale ou le voyage poétique sont faits à notre image. C’est justement ça le vrai voyage, une traversée, une migration qui consistent à sortir du matériel et de ces croyances qui nous retiennent aux parquets de nos cages dorées et de nos tours d’ivoire. Sortir de soi veut ici simplement dire quitter la masse de l’ego, abandonner le poids des identités erronées, s’abandonner aux strates pour aller explorer des Ailleurs comme un Arthur Rimbaud ou un Charles Baudelaire « Ayant l’expansion des choses infinies » (les Fleurs du mal) ou pareillement à Alfred Jarry, là où « c’est le bal de l’abîme où l’amour est sans fin ». Sans trop attendre, à tendre vers d’autres planètes, en d’autres mondes, vous découvrirez en particulier sur Ivarius, un monde tout à fait différent. Pas un monde merveilleux d’écran plat, trop plat pour être honnêtes, mais un véritable Univers sur lequel les notions d’espace et de temps sont autres, tout autre ! Pas besoin de ces trains qui « rêvent dans la rosée, au fond des gares… » (Les trains, Henry Bataille), pas nécessaire d’avoir un gros matériel, ou de jouir d’une formation longue et coûteuse… Cette forme de projection poétique et astrale utilise simplement le stylo et le style d’un Victor Hugo ou d’un Jule Laforgue ; le pinceau d’un Picasso ou d’un Gauguin ; le burin d’une Camille Claudel ou la baguette d’un Igor Stravisky ; la voix des castrats du chÅ“ur de la chapelle Sixtine ou les structures paraboloïdes hyperboliques d’un Antoni GaudÃ. Comme les structures paranoïdes de Salvatore Dali ou les créations architectoniques de Gaudi, les strates hélicoïdales, ondulantes et irrégulières d’Ivarius sont à l’image de nos structures mentales, telles qu’elles seraient si elles étaient vraiment « libérées » de toutes nos préfabrications et de nos conditionnements « académiques ». Par des actes et des gestes qui deviennent comme un rituel sacré qui est à la base de tous nos émois, de l’émotion la plus basique aux sentiments les plus mystiques; à faire des Å“uvres qui débouche sur la transcendance des choses et des matières travaillées, avec une maîtrise des arts et des métiers qui fait preuve de folie et de génie, d’un savoir souterrain qui gronde en eux, de techniques qui remontent à la nuit des temps, quand les cimaises n’étaient que des murs de cavernes obscures, des scarifications sur la peau, ou des tracés oraculaires sur des os et des carapaces de tortue ; les artistes en témoignent, ils sont les premiers à avoir fait le voyage Terre –Ivarius dans le sens contraire des aiguilles du monde. Car n’en doutez pas, « le sacre du printemps » comme le « E = mc2 » d’Albert Einstein trouvent leur inspiration sur Ivarius, là même où la relativité n’est pas restreinte et où la physique quantique n’exprime que la correspondance ou l’analogie entre la masse charnue de nos pensées intimes et toute l'énergie qui émane des strates d’Ivarius avec leur musique, leurs couleurs particulières et leurs formes fluentes. Vous pourrez pénétrer dans ce monde poétique, hors de portée du commun des mortels et invisible aux gens trop concrets, abusivement intelligents ou bien trop logiques. Intrigué par ma proposition de traversée ? Certainement que vous l’êtes comme je le fus avant mon premier voyage ! je pourrais même vous en parler pendant des années-lumière, tellement les strates sont nombreuses et tant le sujet est vaste et passionnant ! Ivarius, ce n’est pas le bout du Monde, c’est le centre même, l’umbilicus primum, le lieu du cri primal qui est celui des mots et des couleurs primaires ; le berceau des formes (gestalt) que la pataphysique ne cesse d’explorer. Ce n’est donc pas l’Hu Bu, de l’Human Business des gens pragmatiques de la mondialisation à outrance, mais c’est le lieu de délivrance de tous les Ubu de l’ordre même de la Gidouille, qui rêve de quitter la Terre pour la Maison des Ailleurs, là où tout est en virtualité, en éternelle tension, et où tout aspire infiniment à la liberté et à devenir plus réel, comme « Les libres-anarchistes » de Francis Picabia. (…) |
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