Le progamme de la journée a inclu une visite dans le Jardin de Gethsémané, le lieu saint mentionné dans toutes les évangiles. On était dans un parking situé non loin du sommet du Mont des Oliviers, d’où on a pu contempler ce que les italiens appellent "belvedere", autrement dit, l’image génerique frequement utilisée par les chaînes de télévision quand transmettent de nouvelles de Jérusalem. Même au-dessous de nous, on a vu la perspective du versant ouest du Mont des Oliviers, qui descend jusqu’au lit sec du "torrent du Cédron" (Jean 18: 1), d’où, immédiatement est déployée l'ancienne muraille de Jérusalem, et, dans un plan peu plus lointain, ont été visibles les deux dômes de l’église du Saint-Sepulcre et l’esplanade des Mosquées. La distance entre le Mont des Oliviers et Jérusalem, évaluée dans la Bible d’être longue "d'un chemin de sabbat" (Actes 1: 12), on m’a apparue de maximum un kilomètre.
"Le torrent Cédron de la Bible coule sur la valée Iosaphat (Joël 3: 1), dont le nom vient de «Yahweh Chaphot», qui en ivrit se traduit «Dieu juge»", j’ai entendu un fragment de la présentation du guide, puis encore un autre: "Depuis le quatrième siècle, par le soin pris de l’emperor byzantin Constantin, ainsi que d’Hélène, sa mère, les lieux saints du versant ouest du Mont des Oliviers, liés à l’activité de Jésus, ont été identifiés et reconnus comme des lieux de pèlerinage".
Avant de commencer la descente, j’ai regardé encore une fois le côté est de l’ancienne muraille de Jérusalem, où, au milieu est située la Porte Dorée, construite sur le lieu de l’ancienne Porte Orientale du Temple, érigé par le roi Hérode. Par cette porte est entré Jésus avec Ses disciples en Jérusalem, le dimanche des Rameaux. La porte a été construite par les byzantines au debut du VII-ème siècle. Depuis le IX-ème siècle, cette porte est murée! La tradition dit que à la Porte Orientale, connue comme "porte des eaux, à l'orient" (Néhémie 3: 26), aura lieu le Jugement Dernier, quand, à "la fin du monde" on va se décider le sort des morts: la bonheur ou la damnation éternelle. J’ai remarqué aussi que "en face de la place qui est devant la Porte des Eaux" (Néhémie 3: 17), où "il (Esdras) a lu (le livre de la loi de Moïse) depuis l'aube jusqu'au milieu de la journée", est situé un cimitière musulman. Serait-ce pour que les morts de ce lieu-là seront parmi les premiers dans la longue queue qui va se former? Et encore une fois, j’ai constaté que les musulmans, même s’ils sont venus les derniers en Palestine, ont prouvé être extrêmement accapareurs, occupant les lieux saints mosaïques ou chrétiens.
Nous avons commencé la descente et en dix minutes nous sommes arrivés à l’église Dominus Flevit (Le Seigneur pleura), une petite construction avec un toit en forme de larme, érigée sur le lieu où, "Comme il approchait de la ville (Jérusalem), Jésus, en la voyant, pleura sur elle, et dit: «(…) Il viendra sur toi des jours où tes ennemis l’environneront de tranchées (…) Ils détruiront, toi et tes enfants (…) et il ne laisseront pas en toi pierre sur pierre (Luc 18: 41-44»". Par la fenêtre, derrière l’autel, on a vu un large paysage de Jérusalem. Bien sûr, les appareils photo et le caméras ont été mises en mouvement.
On a continué la descente et, après même pas cinq minutes, on s’est approché du Jardin de Gethsémané – un groupe d’une dizaine d’oliviers (ce qui a resté du verger du Mont des Oliviers) protegé par une clôture en fer forgé. Le tronc d’un des oliviers ne pourrait pas être entouré des bras de deux hommes, la preuve qu’il était millénaire. Dans ce jardin, l’âme de Jésus a été pris par une tristesse "à en mourir" (Matthieu 26: 38), tandis qu’Il "s'écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière: «Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux»" (Luc 22: 40-42), après quoi "Judas, l'un des Douze, arriva avec une bande armée d'épées et de bâtons (…) lui mirent la main dessus et l'arrêtèrent" (Marc 14: 43-46). Collée du Jardin de Gethsémané se trouve l’église de Toutes les Nations (en fait, seulement douze pays ont contribué à la construction en 1924 du grand édifice qui accueille le rocher où notre Sauveur a agonisé. Temoinage impressionnant!
Une surprise pour moi a été le fait qu’à la proximité il est le Tombeau de Vierge Marie. Le V-ème Concile Œcumenique a reconnu et légiféré la dogme du destin divin de la Vierge Marie. En conséquence, sa tombe est devenue un lieu de pèlerinage depuis le V-ème siècle. On est entré dans l’église du Tombeau de Vierge Marie, dont la façade nouvelle a été construite dans le style byzantin. On est descendu plus de quarante marches jusqu’une crypte, réminiscence de l’église construite par l’émperor Marcien (450-457) et le premier patrirche de Jérusalem – Juvenal. Une dalle de marbre blanc, datant de plus d’un millénaire, couvre la Tombe de Vierge Marie.
Étant arrivé à la lumière du jour, j’ai demandé à un homme en soutane d’un autre group de touristes:
- Pourquoi Jésus a été inquiet dans le Jardin de Gethsémané, en ayant en vue qu’Il savait qu’Il va mourir, que puis il va ressusciter et, que par Son sacrifice, les péchés de l’humanité seront expiés?
- Comme vous le savez peut-être, certaines sectes basés sur Jéhovah, pensent qu’Il n’est pas Dieu parce qu’Il a eu peur dans le Jardin de Gethsémané. D’autres, comme les monophysites, considérent qu’Il n’a pas mouru, parce que Dieu ne meurt pas. Mon opinion est que la nature humaine de Jésus a mouru, tandis que Sa nature divine est resté inchangée. Comprenez-vous?
- Oui, je crois que j’ai compris.
- Alors, s’il vous plaît, dites-moi, que vous comprenez de la prière de la fin de la consacration du pain et du vin: "Dans la tombe avec le corps, en enfer avec l’âme, au paradis avec le voleur, sur le Siège avec le Père et le Saint Esprit, Tu a été, Jésus, les tous remplisant, Toi, Qui es incomprénsible".
- Peut-être, à la fin du pèlerinage, je serai en mesure de comprendre ces mots, dans toute leur douleur et leur joie, j’ai repondu, en jetant encore un regard sur l’olivier millénaire, temoigne silencieux de l’existence terrestre du Jésus Christ.