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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-12-14 | | Je vous invite à vous souvenir de ces choses et leçons de choses qui ne nous ont pas oubliés, même si de notre côté nous les avons négligés au fond d’un vieux cartable perdu, d’un vénérable plumier égaré ou d’un livre de prix offert en fin d'année scolaire aux élèves méritants. Je voudrais simplement ici évoquer ces sentiments que nous avons gommés avec nos fautes d’orthographe et d’autres mauvaises odeurs inséparables de l’école, entre le vomi des mauvais jours, la sueur rance d’un maître pressé de tous les côtés, ou l’haleine de chacal d’un père trop alcoolisé. Comme l’exorciste appelle les esprits, je vous exhorte donc, branleurs en culottes courtes, à recouvrir la vue et la mémoire ; celle de la cantine, l’odeur et les bruits du préau et la décoration de la salle de classe... Remémorez-vous, cette éponge trop sèche comme une gorge nouée, ou trop mouillée de grandes sueurs froides, cette éponge des jours, avec laquelle nous avons effacé nos vieux rêves d’enfant sur d’antiques ardoises quadrillées. Rappelez-vous de l’odeur de la poudre de craie du maitre nettoyant le tableau noir, et celle de la poudre de riz des mères qui vous mènent nonchalamment à l’école, pour vous livrer aux mains de la Grande Inquisitrice, comme on vous traine par le cartable pour vous mener à la question, vous extorquer des aveux sur les plus petits communs multiples ; des résultats sur les fractions de tartes au chagrin, et de racines aussi carrées que les grands peuvent l’être. Évidemment, il y a aussi le doux souvenir des bonbons à la violette qui nous faisaient oublier nos tristesses du moment, celui du coco et de la menthe à l’eau, la silhouette des filles sautant à la corde, le tournoiement des belles jupes que l’on mangerait dedans, ces jambes de gazelles jouant à la marelle, de celles qui chantaient comme des tourterelles, ces mêmes danseuses que l’on guette à la sortie de l’école, pour leur parler avec appréhension de poisson rouge gagné à la foire, au tir à pipe dont on « Le gagnant ». Souvenez-vous de vos lèvres rouge sang, de ces pommes d’amour que l’on suce à plusieurs, des chocs de cœur et des autos tamponneuses, quand elles vous autorisent à bousculer les autres, celles que l’on a peur d’aborder directement. Rien que d’y penser j’ai la tête qui tourne… - Tu pars en vacances avec ton chien ? - Ben non ! - Et où vas-tu ? - En centre aéré - Quoi ! En colonie de vacances ? Car entre nous, vaut mieux parler d’animaux domestiques, car les voitures, les filles, ça ne les intéresse pas ! (Extrait de Veilleurs de Dhuis).
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