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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-08-25 | |
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Les Veilleurs de la Dhuis étaient de sacrés chenapans ! Faire l'amour dans la nature ou dans les lieux les plus insolites, n’a rien de très original, cela est inscrit dans notre plus profonde nature animale, dans l’état brut de nos cellules ancestrales. C’est bien connu, chassez le naturel et il revient au galop, comme juments et étalons en pleine liberté ! Car la nature, parole de naturopathe empirique, éveille les sens et affole la chair ; elle donne des ailes aux oiseaux et la chair de poule aux amoureux, de l’esprit aux individus les moins bêtes et même des bourgeons aux âmes du purgatoire. Des naturistes les plus nus aux écologistes les plus mal fagotés, tous les passionnés de nature le savent d’instinct ! Et prendre quelques risques, oser le naturel en défiant les regards, s’allonger dans l’herbe ou faire l’amour debout contre un arbre compatissant; tapis dans un terrain vague, dans les hautes herbes d’une prairie ou au cœur d'un champ de céréales, s’inscrivent dans l’ordre des choses; rien que du naturel et du plaisir en guise de quelques petits bonheurs vécus dans l'instant présent. C’est un fait, une leçon de choses ; depuis la nuit des tempes grisonnantes et des os blanchis par le soleil, la nature semble combler tous les désirs, les plus fous, les vides les plus noirs, et les cœurs les plus attristés. Au hasard de nos battues, nous étions les « Veilleurs de la Dhuis », les Chevaliers de Maison Rouge ... Entre nos neuf et quatorze ans, dans les buissons-ardents des grandes ardeurs humaines, nous aimions surprendre en flagrant délit ces amoureux aventureux, ces conquistadors de la bravoure, courageux culs nus affrontant la sagesse et bravant la morale la plus élémentaire. Nos jeux, au regard des grands, étaient insupportables et surtout critiquables à souhait, c’est sûr ! Mais pour nos regards d’enfants, il était dévoilement des mystères de la vie, curiosité toute nue, intérêt égrillard; comme de petits fripons branleurs, réclamant leurs cota de visions coquines à la forêt avoisinante, nous avons veillés comme des poètes aux aguets. Là où les livres d’écoles, les planches pédagogiques et les dictionnaires ne semblaient combler nos manques, nous allions la tête haute de nous instruire par nous-mêmes, l’œil brillant, le rire aux lèvres et le cœur en fête, en quête de ces vérités toutes crues ou toutes croustillantes, que la nature nous donnait à contempler, comme le spectacle féérique d’un nichon doré de soleil. Ça chauffait souvent dans les herbes grasses ! Il y avait toujours quelques vaillants fornicateurs du week-end ou de la soirée, à se mettre sous l’œil, de tous les âges et de toutes les couleurs, tout confondus dans la verdure ; souvent des inconnus, parfois des voisins ; mais en dehors de notre groupe de Veilleurs, s’il le fallait, nous savions tenir nos langues ! (…) "Veilleurs de Dhuis" (récit autobiographique) fragment Texte illustré sur http://www.facebook.com/notes/roland-reumond/veilleurs-de-dhuis-extraits/10150275797307337
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