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Le Derviche (Roman) extraits 2
prose [ ]
La pesanteur de la graisse

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par [Reumond ]

2011-06-09  |     | 



illustration : Le Sacrifice d'Isaac de Rembrandt









L’ange de l’Église d’Izmir, écris en italique sur la rétine de ton œil : Ainsi, parle le Premier et le Dernier, l'’Alpha et l’Oméga, le Principe et la Fin,
Celui qui, comme toi, fut mort, mais qui est bien revenue à la vie. Tu et pleine de grâce, tu es unique et digne, c’est-à-dire riche de toutes virtualités; ne crains rien de ce qu’il te faudra souffrir en Corps, pour devenir pleinement toi-même. Que ceux qui ont des oreilles entendent, ce que l’Esprit souffle aux moulins à prière qui tournent sans cesse dans tous nos cœurs de chair. Je sais ton épreuve Fabienne, et ta pauvreté, va et tourne vers la preuve de toi-même, tourne pour moi, tourne…, et que les vents te conduisent sur ce sentier de vie, car nul vainqueur ne souffrira plus jamais de telle mort !

(...)

Septembre 2005

En cette unième séance, je voudrais vous parler, non pas du Blanc Bleu Belge, mais du bélier de Bashân, et de toutes ces bêtes sacrifiées à la folie humaine.

Je voudrais aujourd’hui même, vous entretenir longuement de ce passage de la pesanteur de la graisse à l’apesanteur de la grâce, chemin parsemé de viandes et d’os, de nerfs et d’abats, de moelles et d’émotions … pour accéder au cœur de soi-même, en ce lieu ultime et intime de la légèreté.

Prions ensemble, pour ces graisses qui adhèrent aux lombes comme collent les souvenirs ; cette graisse que l’on brûle pour les faux dieux, les veaux d’ordure, pour des hommes lascifs, des démons imprégnés de stupres et les anges noirs de luxures… , offrandes épaisses et gluantes que l’on fait griller ou fumer comme les usines de Cockerill…, pour accompagner la descente aux enfers de jeunes filles fantômes.

C’est, ce que toutes les toiles de Maître content entre leurs marges et leurs cadres dorés comme des cages, mais surtout entre les coups de pinceau, comme on peut lire entre les maux ; ce que les mythes expliquent depuis la nuit des temps ; ce que toutes les stèles racontent en creux du lichen et du lierre sauvage ; ce que crient les murs couverts de sang froid et de peinture fraîche; ce qu’ils prêchent en criant, les prophètes de par le monde, et ce qu’écrivent en vers et contre tous, les mystiques et les poètes maudits…,

C’est ça, « ça » même, que je voudrais vous exprimer, vous dire, au cœur de cette écoute silencieuse qui est la vôtre, afin d’entendre ma propre voix faire écho et me dire : « Fabienne tu es bien vivante !»

Je voudrais vous faire sentir tout cela, en vous entretenant de ces viandes encore tièdes et de cette graisse offerte aux multiples divinités, aux Ball du Jourdain et à ceux de la Meuse, du plateau du Golan jusqu’aux coteaux de Liège…, et de toutes ces graisses indignées qui enveloppent les entrailles nouées par la peur de tous les enfants de la planète Terre, et de toutes les personnes abusées en de tristes paysages, au cœur de l’actualité; chairs infortunées que l’on dispose comme cadavres exquis, selon un rituel très étudié, sur l’autel des sacrifices.

De la préhistoire jusqu’ à ma propre histoire, jusqu’à ma propre mort, hier comme aujourd’hui encore, car on en parle dans tous les catéchismes, on l’exprime à demi-mot, en demi-teinte, à tous les enfants du Monde ; à tous ceux qui ont des oreilles pour l’entendre vraiment, et des bons yeux pour le voir de leur propre âme, et de bons vœux pour l’homme et pour demain, je le crie, je l’écris, avec mon sang d’encre : il n’y a pas de demi-maux qui compte, tout est souffrance dans le continuum.

Du massacre des Innocents de Cornelis van Haarlem, au sacrifice d'Isaac, de Rembrandt, il y a de ces offrandes que l’on dispose comme des corps offerts, des corps de chair, vidés de leur vie, que l’on expose à l’infamie et des kilomètres d’espace de peaux à qui l’on veut faire subir la honte .

La vengeance de Cronos en est une conséquence, une répercussion. La tête de Goliath touche le sol, le Philistin tombe de ton son corps de mâle; alors, David prend son épée et lui tranche la tête, comme les Amazones tranchent les Phallus trop présomptueux.

Dans la campagne, sur le champ de bataille, les mâles fuient, poursuivis par les femmes guerrières ; ces dernières mettent sur elles l'armure d’argent des Goliath misogynes, « Machistes en enfer ! » crient-elles dans la rue ; pas un seul rut, mais un seul crie de Femme, un seul feu de flamme, dans tout Seraing-Jérusalem.

Après avoir lancé sa pierre de toute sa force d’adolescent, de jeune fille, avec sa fronde, avec affront, et frappé les machistes au bas-ventre, elles tranchent les têtes des ennemis, pour se saisir des trophées, comme sur le tableau de Michel-Ange. Alors, parole de femmes, le cercle est bouclé, la spirale se ferme, ou s’ouvre sur de nouvelles libertés retrouvées et de nouvelles épreuves à saisir par les couilles, preuves par l’œuf, que ni la poule ni le poussin ne sont responsable de leur bourreau. (…)

Après maintes fausses-couches et deux avortements, ma mère croyait ne plus avoir d’enfant. Paradoxe, l’ogre aimait la chair fraiche, mais il haïssait les enfants, ceux qu'il ne laissait pas naître, ceux qu’il faisait mourir, les maintenant comme son devancier Ouranos au plus profond des entrailles de leur mère, pour les étouffer ainsi par manque d’air !

Ainsi vivait-il, en sa boucherie, dévorant les enfants à peine nés, les réduisant à rien, ou à des objets encombrants ; seules les jeunes filles avaient ses faveurs et ses chaleurs à assumer ! (…)

Fantasmes, rêves ou crime prémédité… ? Fabienne, avec la faucille qu'elle fabrique dans sa tête, pour se libérer de ses liens et se venger du père, en communion avec une mère défunte, reposant en terre, tranche les testicules du père, et le reste avec, avant de jeter le tout aux poissons de la Mèr… « La Mèr » serait-elle, la conjonction des deux, un assemblage ?

(…)

Parfois, dans le cadre discret et anonyme de mon cabinet, comme dans le silence le plus secret d’un confessionnal, elle me parle, avec de l’hyperthermie dans la voix, et de la fébrilité dans les mains, de garder de tels « trophées », dans un bocal avec du formol, évoquant l’exemple d’un musée national du phallus en Islande, qui aurait dans sa très singulière collection plus de cent de ces appendices, « des queues » de cétacés, des attributs d’ours et autres animaux de la banquise, c’est vrai que des banques du sperme à la banquise, il n’y a qu’un pas ! Pauvres phoques, triste mort, tristes morses !

Mais, dit-elle, le pénis de Raspoutine ne flotte-t-il pas déjà dans un musée de Saint-Pétersbourg ? Dans un réceptacle de verre, heureux comme un poison dans l’eau, sans venin aucun, comme une carpe koï, blanche à taches rouges, comme taché de son propre sang.

Il aurait été, parait-il castré à ras, après ou pendant son assassinat, qui sait ! Objet de nombreuses légendes, comme un menhir de Bretagne, il est exhibé comme un sceptre impuissant, désenflé et hideux…, plus de bave, plus de sève, rien que du formol pour irriguer ses vieilles chairs mortes !

Ne manque plus à mon musée que quelques mammifères mâles, dont quelques hommes à mutiler pour quelques femmes à venger.

En ces moments là, Fabienne, aurait aimé pratiquer une forme de taxidermie, par curiosités malsaines ou intérêt scientifique, les deux probablement ! Elle airait aimé cultiver cet art paradoxal de donner aux morts une apparence humaine qu’il n’avaient pas de leur vivant ; faire de ses animaux prédateurs, de vrais vivants ; apprendre les techniques de la pénectomie, du tannage des scrotums et des peaux de fesse…, soulignait-elle en rigolant, avec toutes les possibilités de moulages et de montages que la taxidermie peut offrir aux amateurs de justice, selon ses critères du moment.

L’objectif avoué étant de garder tous ces butins au bénéfice de toutes les victimes. Une idée qu’elle retient en entretient, cultive même de manière malsaine, depuis qu’elle a fréquenté un groupe de féministes extrêmes et d’Amazones particulièrement revendicatrices.

(…)

Colonnes, drapeaux, uniformes, clochers…, elle ne voyait que « ça » partout (se), rien que des symboles phalliques de Baal, pour dire la concupiscence et l’instinct de possession, leur savoir baiser, leur acquis amoureux et leur pouvoir de pénétration. Pouvoir, savoir, avoir…,

Par devoir ou par droit, conjugaux, professionnels ou autres, comme quoi, tous les abus sont permis ou toujours possibles ! qui abuse de ce sens, qui a bus de ce sang abusera encore…, abus familial, spirituel, psychologique…, « j’en ai mal au ventre » criait-elle…,

Avez-vous relevé que dans cultes, il y a le mot « Cul » et le mot « Sang » dans sanctuaire ? Et qu’à ces cultes sont toujours associé des formes de maîtrise ou de prêtrise ; que ce soit de la Franc-maçonnerie, jusqu’aux hémicycles de nos sénats et autre théâtre humain…

Ces sanctuaires, soi-disant humanistes, remplacent les petites chapelles de tout repos, où hier encore des ex-voto naïfs et tendres soulignaient les grâces obtenues au lieu des coups reçus. Je voulais vous entretenir de ce passage de la pesanteur de la graisse à l’apesanteur de la grâce, voyez-vous le rapport au-delà des rapports ?

(…)

Avez-vous déjà eu cette impression tenace, ce sentiment profond de fermeture, sentiment d’être une petite crapaude pleine de pustules, attendant le baiser guérissant d’un tendre père, d’un Abdal lumineux, d’une présence rassurante, Baba d’Amour ou Prince Charmant ?

À l’époque de mes bubons de haine, j’aurais aimé être transparente, tout à fait opalescente comme le visage du vent, une peau libérée du frottement de toutes les voiles, alors que je n’étais qu’une acné volcanique, un gros nœud de violence intérieure, vrombissante de cris, hargneuse, vomissante, sans répit, tout ce qui était autour de mon petit « moi » blessé de part en part !

Alors, de part en part de mon corps écrit en italique, en capitale, en gras et en cursive, en sigillaire ou en auriculaire, j’ai scarifié la cartographie de mon univers, sur des zones sensibles de ma peau d’adolescentes au corps accidentée.

Toute mon enfance comme mon monde se limitait à « ça », à ces morceaux de peau marquée, en cachette, au fil affuté d’un stylet rouge.

« A ça de… à Sade » de père en père, allez-vous probablement, relever, avec vos vieux réflexes analytiques, mais je préfère vous précéder d’un « ça » que de me perdre de vue !

En ce temps-là, je n’étais plus qu’un « ça » vu de face ou de profil, de haut comme de bas, un ça objet de nudité revue et corrigée par un Picasso libidineux, un encubiste pervers, dans une série TV intitulée : « Les contes des mille et une nuit » revisités par un père Ubu ou par un Ionesco enivré de désir (…)

Comment éviter l’infiltration ? La pénétration des Lieux Très Saints de mon être unique et digne ? Rien ici, en ce lieu du crime, à cet instant, pour assurer ma sécurité ?

Dans cette situation « tendue », je suis la cible d’un cycle d’abus, j’ai le vertige, je suis honteuse et en colère, telle une femme nue, seule et perdue sur un quai de gare, au milieu d’une campagne d’érections peinturlurées par Paul Delvaux.

Mes bactéries à moi, se logeaient sur l’étal d’une boucherie haïssable.

Chapeaux ! Durant ces années qui ont précédé ma rencontre et mes voyages en mer Égée avec mes amies lesbiennes, amies qui m’ont sauvé de mon enfermement, j’ai été contaminée par l’anorexie, cette bactérie familiale tueuse de jeunes femmes en fleurs.

Après l’anorexie, j’ai connu la scarification, la drogue, l’homosexualité…, mais il n’y a pas vraiment d’alternative au bonheur ! Saturne, Ouranos, Cronos…, de ronde en ronde, ça ne « turne » pas rond dans ma tête !

Je ne peux pas parler de guérison, mais pour réduire mes tensions, me mettre en apesanteur, devenir Mongolfière de l’être, en état de grâce…, écrire et dessiner sont devenus pour moi thérapeutique, au même titre que nos séances, semaine après semaine !

Avez-vous remarqué comme il semble y avoir comme un parallélisme entre l’art, l’écriture, la spiritualité et la psychologie ?

C'est comme si, dans ce triangle, entre graisses et grâces, mes particules élémentaires s’évaporaient à la chaleur de ma fièvre, globules ballons indirigeables, plasma aérostat naviguant grâce à un système de direction et de propulsion par double hélice d’ADN ; Zeppe lymphocytes, dans leurs enveloppes d’air chaud, et moi, fragmentée dans ma parcelle de paix, ma nacelle de peau, à la courbe de mes deux petits seins, moteur pulsionnel, gouvernails, empennage d'un dirigeable…

Je métaphore, mais vous m’encouragez en m’écoutant !

C’est à l’acmé de la métaphore dans l’incandescence des sens que je peux survivre au pire pour accueillir le meilleur !

Je le pense souvent, comme le dernier des Mohican, mon psy serait-il le dernier des derviches ?

Test de Rorschach ou rêverie, comme dans un ciel nuageux, un sol méandreux…, sur la surface de ma peau scarifiée, je distingue le vrai territoire derrière la carte, je voyais des images et des paysages, des cascades, des formes noueuses en des vides et des pleins…, comme en ces peintures conceptuelles chinoises et non figuratives de l’art moderne, entre rouge et chair, yin et yang dans une composition toujours contrastée, comme entre la vie et la mort ; roches et rochers, montagnes, eau, arbre, cascades... des plaies, des traits de caractère ou « cun », c’est-à-dire des « rides » appliquées dans les creux, les failles, et les ombres, rides de chanvre éparpillé, rides taillées à la hache, au stylet, aux ongles, comme des gouttes de Pluie et des rides en Ruban plié…, ma peau est selon le concept du Yin et du Yang, pleine de contraires et d’oppositions, saturées de contradiction et de douleur, ma peau est un champ de bataille, un Waterloo morne pen ! (…)

Mon derviche danserait-il pour moi, vêtu de blanc ou de safran, tel un beau moine tibétain tournant comme tournent sur eux-mêmes les moulins à prière, cuivrés et patinés du passage des mains, pour moudre les grains de la colère, attendre les cadeaux de la grâce, cette manne qui tombe du ciel et pulvériser une bonne fois pour toutes, la souffrance, afin d’en faire de la sérénité et du plaisir étoilé ?

Comme le dernier des Mohican, mon psy serait-il le dernier des derviches ? Danserait-il pour moi la danse des chamans, ruisselants de lumières violettes et d’auréoles émeraude ?

Dehors un derviche, crieur de rue, chante, la mer se donne à boire, le ciel n’est plus qu’un anneau pourpre. Une saignée, savez-vous, c’est comme un coucher de soleil ; ça vous apaise l’âme, d’amont en aval ça vous remet d’aplomb !

Dehors, dans la poussière du charbon, si les chats sauvages et les oiseaux de proie se cachent toujours pour mourir, je me cachais aussi sous les traits de mon stylet, sous des raies de blessures, comme un voile vous cache je me cachais avec.

Mon derviche à moi tourne avec moi emportant avec lui les derniers résidus de ma souffrance et les cendres amères de mon propre vécu, dans ses traces blanches, je danse sur mes traces grises, celles que je croyais indélébiles, mais qui s’avèrent, avec le temps, en tournant, un erratum pour comme pour gommer le tout tourment.

« Parce que chez ces gens là … » Monsieur le Psy, on ne se fait pas du mauvais sang pour ses enfants, on ne se saigne à blanc pour eux, on s’en fou royalement !

Dans l’isolement le plus total, pendant des années, j’ai scarifié mon corps dégoûté, honteux ; oui, en vers et contre tous, à l’adolescence, empotée dépitée comme pas deux, j’ai commencé à écrire sur ma peau en lettre capitale : « Décapitons-les ! », puis j’ai continué pour me soulager de quelque démon.

C’est avec l’encre rouge de mon hémoglobine et à l’aide d’un stylet sans style, que j’ai donné mon sang à la race des perdantes, afin de laver l’horreur de ma famille et des leurs.

Goutte à goutte, par les chemins noueux de l’épiderme et des nerfs à vif, par le biais de petits sillons rouges et bleus, je me suis vidé de ma hargne, comme certains incontinents se vident par le bas, je me suis vidangée par la peau !

Depuis, tous les 27 décembre, pour la Sainte Fabienne, je me réjouis d’être toujours vivante, mes saignées ont été efficaces ! Alors, avec vous et quelques autres, je réapprends à vivre, après avoir eu l’âme et le corps comme aspergés au vitriol, je fais peau neuve, je mue…,

Je me souviens de ma propre « Saison en enfer », qui à durée presque dix ans; alors, aujourd’hui, stylet en main, à l’encre bénite, portemine affuté, œil vif, langue bien pendue et Bic chargé à blanc…, pour chasser mes visions, je m’exorcise moi-même avec le goupillon de mon écriture, je poétise, je module les maux en de multiples métaphores…

Je respire ainsi une certaine liberté retrouvée !

C’est à l’occasion de fêtes comme l’ascension ou l’assomption, que l’on se rend compte combien on est lourd et combien le projet humain est pesant à porter !

(…)

Entrez dans la danse !

En toute franchise, je vous parle de mes ébats, de mes tensions multiples entre l’âme et le corps, comme le chaman torturé de ciel, les deux pieds dans la tourbe.

Accordéon de peau, basse de pouls et batteries des cœurs, là où la gavotte complote la rumba s’ébat, là où je suis vous êtes, mon guide et mon réconfort, mon image et mon miroir, et comme moi, le tango sanglote…, tu dansais jadis me dit-on, et bien joue maintenant le jeu du je qui va vers lui-même, c’est l’enjeu même du soi, qui mêle les corps de façon incroyable avec les essences les plus subtiles du ciel.

En libérant le cri, l’émotion, puis la parole, vous avez libéré le Verbe, et la vie tenue prisonnière en moi.

Vous m’avez proposé, il y a quelque mois, de lire Emmanuel Mounier et Maurice Zundel, pour entrer dans le mystère de la personne…, c’est superbe de vérité ! Ce dernier dit « Je crois en l’homme, du verbe croitre », même s’il m’est difficile de croire en ce mâle appris à coup de hache et de cravache, ce mâle avec son accent circonflexe qui se mêle au mal, arrogant, circoncis ou pas, je suis prête à croire en ce croitre et en l’Homme dont vous témoignez !

Combien il est difficile de quitter le pays de nos croyances pour le pays de notre croissance, combien il est périlleux de laisser derrière nous la fille, l’individu que nous étions pour aller vers la personne que nous devenons, abandonnant ainsi le connu pour l’inconnu…,

Le Derviche - Roman (fragments)
http://francais.agonia.net/index.php/prose/13981054/Le_derviche

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