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la nuit obscure camusienne
prose [ ]

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par [h.p.sebastian ]

2011-05-27  |     | 



Avant l'écriture c'est Camus. Avant la lettre obscure c'est la nuit. La nuit des mélancolies et des tristesses. La nuit des anges qui tombent dans les ténèbres du ciel. Un autre ciel. Sans début ni fin. Dans mes veines la mémoire de mes parents trouve le silence. Un silence qui partage mon désir entre le Danube et le monde étrange qui entoure mon corps. Mes pensées. Mes mains touchent les lèvres de la terre étrangère. Voilà, c'est la fin de la chute d'un régime. Et le début d'un autre. Il y en a toujours d'autres messieurs qui provoquent et parlent des choses sans ignorance. Je relis Camus. Il est mort depuis ma naissance. Non. Il vit dans nos pensées le sentiment de la chute. Toujours les gens demandent où se trouve la nuit éternelle des morts vivants. Je réponds que c'est à l'est de la mélancolie. Tous les gens de l'Est connaissent l'histoire des murailles blanches. Aujourd'hui il pleut dans les âmes des condamnés. Je m'endors sans siffler. Les sifflements aident chaque nuit à restituer la gloire de la chanson d'exil. L'exil est un mot de l'espoir. Mais l'espoir n'existe plus pour les condamnés. Il existe pour les malades mentaux. Pour les fous. Point. Virgule. Je recommence. La nuit obscure camusienne.

Dans les corps des morts de la ville de mes pensées la nuit obscure commence par la chute des pigeons dans les ténèbres. J'attends. Je ne peux rien faire. Je l'aime comme un fou. Mais elle est loin de mes désirs. Elle se trouve cachée dans un coin abstrait de la nuit. Chaque nuit est une larme infinie de mon peuple. Un peuple qui pleure ses victimes. Des victimes de la littérature. Maintenant j'écris une lettre à mon père. Il est seul dans sa maison dans une village blanc. Au bout de cette nuit blanche je découvre les gestes intimes de ma copine. Elle est de retour. Elle est une jeune fille vierge. Des larmes. Des sentiments. Des paroles. Infinies. Ou bien des regards. Juste des regards qui provoquent la chute. Il y a toujours une chute dans les obscurités de l'histoire. Une histoire qui commence par le début de la phrase suivante. L'écriture et Camus. Je lis chaque soir cet écrivain algérien. Ou français. Il est tout le temps dans mes pensées comme une foule de malades mentaux. Mais je l'aime pour son courage. Pour son but. Le but d'un Sisyphe grotesque. Après Camus c'est toujours une autre fin. Les sons de la mer. Mer du désespoir.

Voilà l'appartement de la ville des morts. Mon appartement sans entrée et sans sortie. C'est comme une histoire sans fin. Ni but. Une histoire des amoureux qui commence avant qu'elle soit écrite. Maria, une photo et quelques pages blanches. Un amour des malades. Un amour des pigeons. Des papillons. Des soirées chaleureuses. Dans nos âmes se cachent des individus avec des chapeaux sans formes. Les chapeaux des artisans du siècle des guerres. Et. Des révolutions de la société. C'est comme une consonne ouverte vers la gare du nord parisienne. Sous un ciel gris. Dans une nuit mélancolique. Dans mon lit je caresse la tête de ma sainte. Elle dort. Je l'imagine comme une hirondelle des rêves passés. Des idées conçues pour assurer le silence. Le silence est un amour entre pigeons. Le parc central se trouve devant moi, je me promène sans dire un mot. J'écoute et mon cerveau devient le drame de tout mon peuple. À l'Est tous les gens parlent de la révolte, mais personne ne fait rien. C'est à chaque fois un geste de la périphérie des sentiments.

Devant l'écriture c'est la silhouette de l'inconnu. Étrange. Le ciel est rouge dans les pays de l'Est. Je dors. Je ne ris jamais parce que la mort vit avec moi l'éternel saut dans la mer. Noire. Blanche. Verte. Bleue. Jaune. Ou peut-être orange. Le rouge reste toujours une utopie. Tous les gens condamnés au silence à l'est de la parole de la liberté se cachent dans les cimetières de la rose sans nom. La rose de la vraie liberté de la parole. Éternelle. Ennuyante. La vie au milieu des idiots communistes signifie une utopie collective de ce qu'est l'armée de la contradiction. La contradiction utopique. La vraie mort. La mort sans embrasser la sainte. La vierge. La femme aimée. Pendant la dernière nuit polaire les gens de l'Est couchent avec leur femme sans les baiser. C'est une chose qui se répète chaque nuit jusqu'à la fin de la nuit la femme reste enceinte avec les membres du parti. Et puis les bébés. Des malades communistes. Des démocrates qui parlent comme des bêtes. Voilà les communistes mélancoliques. Et libertins. Dans leurs esprits. Funèbres...

C'est tout. C'est le cauchemar de tous les mondes connus et inconnus.



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