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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-03-11 | |
William Shakespeare ou Tennessee, nous avons tous du tragique et de la comédie en nous !
Du Roméo et Juliette en nos tristes histoires de famille, du Macbeth et du Roi Lear, dans les encoignures, nos angles morts; un peu d'Hamlet ou d'Othello,parce que tout est bien qui finit bien, comme il vous plaira de dire ou de chanter, mais c'est toujours beaucoup de bruit pour rien, pour quelque songe d'une nuit d'été..., un souvenir qui passe, comma passe les anges. Dans nos cœurs palpitants ou dans nos maux de tête, dans nos conceptions du monde, en nos rêves les plus fous, n’est-ce pas la même chose partout, la même habitation, la même présence, le même torrent qui traverse le temps comme il traverse nos corps de chair et d’idées fixes ? Nous avons tous en nous une « Armoire magique » ou quelque « Porte des Étoiles » ; nous avons corps et âme du John Ronald Reuel Tolkien et du Clive Staples Lewis, en nous tous et entre nous, parce que nous sommes des enfants de la création, traversés par le verbe, faits les uns comme les autres, comme des rats de mots, de la même matière, du même songe modelé que les mythes avec leurs faunes et leurs dryades ; moulés que nous sommes dans une éternelle matrice de mémoire collective, qui sans cesse nous dépasse par toutes les cellules de notre être. Entre deux clips et trois claps, le vent circule, la musique trace son sillon de rides sur chacun de nous et de nos pas ; l’âge tourne les feuilles, certaines tombes à l’automne, révélant un petit peu de Kafka en nos métamorphoses annuelles, nos changements de caps, d’amitiés ou de croyances plus ou moins porteuses d'espérance. Je chante, donc je suis ! Génériques sans fin, de génération en génération, comme des médicaments, les romances traversent l’espace- temps et caressent les tempes ; frissons, entre chaque refrain et chaque couplet ; les morceaux s’accouplent pour donner naissance à la nouveauté, à la différence…, mais c'est toujours le même vent ! Toujours nous restons sensibles à l’art qui traverse comme l’écriture la matière et les sens; ce sont des passe-temps ou des passions, des chemins de traverse, des passages, pour passer la vie au crible des maux, dépasser les épreuves au jour le jour et jouir du présent même durant la nuit ! Les images filent, figent l'instant, traverse la pupille ... Scénario, ébauche de vie, étoile filante, il y a chez vous un côté 400 coups, enfant sauvage ou E.T l’extraterrestre ; il y a en nous tous un tas de contes et de légendes ; vous êtes Peter Pan et je suis Petit Poucet semant les mots aux pays du Roi d’Oz ; il est Titien ou Rubens peignant des déesses dodues, nous sommes des nains, des fées ou des Elfes, dessinés par la main d’un dieu créateur de bandes dessinées, dans un style maxi ou minimaliste. Face à l’écran de l’existence, nous nous faisons tout un cinéma, tout un spectacle, composant avec le temps, les autres et les événements. On a tous en nous des carpettes colorées comme des tapis volants, 400 voleurs qui nous poursuivent dans la galaxie, entre Orion et Central Parc..., Boulot, métro, dodo, travail, rail, rêve…, tout est plein de rêveries solitaires et d’intentions solidaires ; vous vous croyez un zéro, mais en définitive, dans le RER, vous êtes le héros de votre propre vie, le Zorro de votre planète intérieure ; vous êtes un musicien célèbre, virtuoses du nacölobîron, l’instrument à nerfs préféré de tous les habitants de la plus proche banlieue de la Voie Lactée, entre Clichy-sous-Andromède et la constellation des consternations, New York, la Ninive d’où monte comme l’encens la tonalité étrange d’une bande originale, d’un film sous-titré en français du XXII siècle, réalisé avec tous les souvenirs digitalisés des acteurs que vous êtes, pour le plus grand bonheur des généalogistes et des cinéphiles. Il y a en vous, un peu de Chanel, de Delvaux ou de Marylin; des flashs de poèmes et des photographies du XX siècles, des remémorations en sandwich, entre le papier peint d’une chambre d’hôtel et le parking d'un motel, du côté du nombril du Mode, à côté de la gare de Perpignan, et votre propre cordon ombilical vous relie à tout l'Univers ! Flashs et foudres, flux et reflux, entre des draps froissés, l’imaginaire travaille en nos usines neuroniques, pour produire des sensations, des émotions, des tournures d’esprit, des images et des mots ! Entre les cliques et les claques, la vie nous conduit au papier, à la pierre, à la matière comme la substance elle-même nous mène à la vie. Dans les rondeurs du soir, le soleil se couche, coloré comme une fesse de Niki de Saint-Phalle ; une lune à la Méliès s’agite pour sortir des nuages, un œil de Spielberg scrute l’avenir, demain vous serez tous « artistes ». Tout autour de nous, tout semble inexorablement nous conduire au lit des mots, au bureau des formes et au chevalet des couleurs, pour composer avec l’espace-temps des tracés qui seront nôtres ; pour nous signer entre ciel et terre et mettre à jour nos données, car bouquin faisant, même entre analphabètes, nous sommes tous des rats de mémoire ! En écoutant une musique de film et en regardant la dernière vidéo de You Tube, je me laisse aller, le respire les ondes électromagnétiques à plein écran, comme on souffle en vacances. Au loin, j’entends Johnny Hallyday chanter « Quelque Chose de Tennessee », je pense à Michel Berger, qui à fait sa crèche en chacun de nous, au « boxeur manchot » de Tennessee Williams…, et plutôt que de me laisser râler, je rêve et je me laisser aller…, dehors, « une chatte sur un toit brûlant », appelle à la révolution de l'amour. Faite l'amour et pas des poids et haltères ! Et dans le flux des images, les flots de la pensée, je suis chat et je suis "ça"; Rollon le Normand et Roland de Roncevaux, Chateaubriand…, en moi chemins pleins de noisettes à la Colette, et tourne dans ma tête les manèges des moulins de Daudet, je pense, je rêve, je doute à la Descartes, je trace, à la Diderot je nomme, je suis Dumas, le père, le fils et l’esprit, pas la lettre, mais aussi par le cœur, je palpite, car « je suis » Tintin au pays des rêves... "À vous autres, hommes faibles et merveilleux, qui mettez tant de grâce a vous retirer du jeu, il faut qu'une main posée sur votre épaule vous pousse vers la vie… » Ça me parle fort, cette incroyable capacité d’être porteur de quelque chose, de nos ancêtres, de nos passions et de nos goûts ! « Cette main tendre et légère » qui vous prend par le bras peut aussi nous conduire, nous aider à écrire, puisque nous avons tous, une vocation de femme ou d’homme de l’Être, un ministère de traine mystère et cette force de cheval de trait, à exercer, selon la Fontaine. Nous avons tous du Tarkovski à l’horizon de nos zones limites, ou du Monet dans l’iris du regard, Pier Paolo Pasolini dans nos gènes et On a tous en nous un coin d’enfer ou de paradis, à décrire, ou en tout trait, un lieu de purgatoire, à partager avec les autres ; oui, quelque chose en nous de Tennessee ou de Verlaine, cette volonté intime et ultime de prolonger la nuit avec Céline, « ce désir fou de vivre une autre vie » que la nôtre ; « Ce rêve en nous », de survivre à nos propres maux pour vivre de tous les bons mots des autres, il est là ce désir profond ! Quelques tresses de tendresse, quelques stress de détresse, à distribuer aux amis, ou qui sait, un jour, chez un libraire. « Cette force qui nous pousse vers l'infini » ; et tellement d'envies à réaliser, de besoins à exposer, de bruits et d’écho à livrer aux falaises ; tellement de ricocher de vies à lancer au grand large, de manques à gagner, et de fruits à laisser mûrir ou blettir à même nos pauvres mains, quelque chose en nous de Maupassant, de Ionesco ou d’Alfred Jarry, quelques paroles oubliées par Pierre Jean Jouve ou Mauriac…, Selon nos expériences, notre sensibilité, dans le vent d’un Mistral, l’esprit d’un Molière, d’un Pagnol, nous avons tous une parole à prendre, car nous sommes tous des écrivains imaginaires ! Qui appelle dans la nuit ? C’est Alfred de Musset et Michel de Montaigne, de Nerval et tant d’autres qui vous le disent, outre-tombe, « Ainsi vivait Tennessee, le cœur en fièvre et le corps démoli, avec cette formidable envie de vie, ce rêve en nous c'était son cri à lui ». Que vos rêves s’expriment, que votre cri monte, à vous monter vous-même comme un raz d’encre, un ascenseur qui à quelque chose de l'élan d'un Hugo..., « Comme une étoile qui s'éteint dans la nuit, à l'heure où d'autres s'aiment à la folie, sans un éclat de voix et sans un bruit, sans un seul amour, sans un seul ami », car si le destin de l’écrivain, c’est de subir l’écriture, sa destinée c’est de l’écrire ! Nous avons tous en nous quelque chose d’Hemingway ou de Lewis Carroll ! Un sens de l’aventure ou un désir profond de traverser les miroirs de part en part, de braver ou de graver la surface des choses, pour taillader le Monde jusqu’aux confins de l’Univers. C’est inscrit dans nos cellules, noir sur blanc, calligraphié en lettres capitales comme sur de pierre ou un disque dur, tel un monument à la mémoire de tous les traceurs de lignes et de tous les traqueurs de mots. Nous avons tous en nous, quelque chose de Rimbaud ou de vous-même, entre ce double appel, pour écrire le bien et décrire le mal, au goût du temps, dans un voyage de plumes, au bout du jour ou de la nuit. William Shakespeare ou Tennessee, nous avons tous du tragique et de la comédie en nous ! Nous avons tous quelques manuscrits de la mère morte, du père trop présent, ou quelques parchemins de derrière les fins mots, des lettres ou des journaux infimes, des cahiers de poésie et des rêves en suspension dans la tête,t des projets au cœur, de la folie à donner, un sentiment d’inachevé et de l’encre qui coule dans les veines, pour consigner, taguer, versifier…, des instants de bonheurs ou des moments de blues, des revendications par milliers, des révélations aussi nombreuses…, car nous sommes tous des chemin de récits, en chemin d’écriture ! Vous avez de la vie d’Apollinaire qui s’épanche en vous, des calligraphies en boucles de mots, du Balzac pur bœuf et du Baudelaire à la bonne franquette ; de l’écrivain qui respire des pores mêmes de votre propre peau, un peu de surréalisme de Breton, de la chanson française, beaucoup de l’humour de Courteline, à la folie, à la Bossuet, des sermons et de la morale plein les poches et la bouche, de la nausée, ou de la peste à vomir, à en crier, de Camus à Flaubert, dans nos isoloirs ou nos confessionnaux... Il y a en chacun de nous du Cocteau, du René Char..., il y en a pour tous, il y en a en tous, sous toutes les couleurs de peau, sur tous les paliers, à tous les étages et derrière toutes les portes : De grands poètes, des dramaturges, des peintres, des stylistes, des créateurs, inventeurs, scénaristes, romanciers …, et j'en passe et j'en repasse..., des femmes et des hommes qui vous tendent la main pour guider vos propres doigts ... William Shakespeare ou Tennessee, nous avons tous en nous du tragique et de la comédie pour donner de la consistance à notre présence au Monde. |
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