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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-11-07 | |
A : GOUBARA RABEA
De grâce Madame la nostalgie ne sert à rien Paris est toujours Paris dans ses lieux Avec ses avenues, ses rues, ses monuments Le Musée Le Louvre, La Tour Eiffel, La Concorde Les Champs Elysées, L'Arc de Triomphe, La Seine La Seine est toujours La Seine qui s'oublie Et ... Sous Le Pont Mirabeau ... coule le fleuve du temps Madame, Paris ouvre toujours ses immenses bras La ville embrasse, étreint des fois, elle étrangle Mais les hommes dans Paris sont tous des étrangers ... Que dicte une certaine forme de vie inconnue Ne cherche jamais à connaître le fond de la vérité Que de fois on perd le nord dans La Gare du Nord Et de celle du Nord on trébuche sur celle de l'Est ... Dans le ventre inassouvi du Métro on devient fou On respire le bruit du silence de ces hommes robots On dévisage l'incompréhension de tous les visages Le dialogue des regards absents qui voguent On court, gesticule, ramasse les débris de son corps On fuit, on s'infiltre dans les tunnels ,on ravale les marches Ne t'en fais pas tu ressembles à ces milliers de gens Qui de nuit, qui de jour, s'embarquent vers l'inconnu Qui cherchent à atteindre une extrême zone Qui las d'errer, les yeux cernés, sommeillent , rêvent ... Paris, ville géante, inhospitalière aux mille tentacules Cité de béton armé, de rideaux de fer, au coeur glacial Ne fait aucune distinction à ces hommes - fourmis Mère des civilisations, liberté, égalité rien que des mots Tous vivent dans d'inhumaines situations de stress On devient esclave d'un ordinateur en miniature On vit de l'inconsistance du désordre social Dans la machine rodée de l'individualiste anarchiste Prière, ne regarde plus en arrière la mémoire Le miroir est délaissé dans une quelconque mare Tu vois, tous vivent dans le désarroi du déracinement Tous te ressemblent, ils sont tous des anonymes à ... PARIS © Kacem LOUBAY Khénifra : Samedi 26 Mai 2001 Maroc
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