Gargouilles

Les enfants jouent avec les couleurs
aux portes des églises,
le soleil coule le long des pierres millénaires,
les oiseaux chantent aux anges par dessus les gargouilles
maculés des chancres post-industriels,
les VRP en informatique se cachent dans l'ombre des transepts.

Les enfants rient sur les pavés usés des toxiques carbones,
les lumières cathodiques pourrissent l'âme des macadam,
les long des trottoirs, les spécialistes, l'âme sereine,
mesurent de l'amont à l'aval, la vitesse de nos diarrhées,
les mires se balancent aux mouettes affolées, les appareils
fixent pour un temps les angles obtus de nos envies.

Les fruits et primeurs et viandes, foulent les bitumes,
aux glacis verts des écrans, les mercuriales se cotent
à coups de gamelles et bidons, les estafettes de lait cuit
se bousculent au lit des maternités. Je ne voie plus
ma sempiternelle putain au balcon des comètes, celle qui
conduit l'homme à ses pools informatiques.

Je descends les rues peu soucieux des imprimantes,
le cerveau désembué‚ des lumières électriques,
et goûte de la pleine rue, l'antique chagrin.
Je traverse les places d'armes, les marchés couverts,
les rues piétonnières, l'esplanade, la gare et son dégueuloir