A l'ombre de nos vies, se trame notre histoire,
inconsciente qui nourrit, l'avenir de désespoir,
préfabriquée par l'homme, obscure de pensées noires,
gonflée par l'insolence, qu'abrite sa mémoire.
A l'ombre de nos vies, se trame notre histoire ;

Qu'un reflet fit jaillir, un jour de ce miroir,
d'une image qui trahit, nos pensées les plus noires,
plus sombre que le gouffre, insondable néant,
où le vent qui s'engouffre, hurle notre châtiment.
Qu'un reflet fit jaillir, un jour de ce miroir ;

Cet abysse gémissant, patenté d'une doctrine,
nous offre sa prière, qui vous salut Marie,
laissant en ses entrailles, croupir la misère,
de nos corps qui tenaillent, la croix et la bannière.
Cet abysse gémissant, patenté d'une doctrine ;

Qui gronde ses serments, à l'ivresse de la vigne,
que l'on boit goulûment, pour faire bonne vitrine,
croyant que le salut, lavera tous nos pêchés,
d'une génuflexion, Ô calice du sang.
Qui gronde ses serments, à l'ivresse de la vigne ;

A l'ombre de nos vies, s'érige notre mouroir,
aux portes de l'enfer, où je viens de m'asseoir,
attendant la sentence, solennelle et promise,
qui viendra me damner, grâce à son entremise.
A l'ombre de nos vies, s'érige notre mouroir !


IAH-HEL le 17 août 2006
Frédéric Christophe