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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-04-30 | | La mort peut sans doute séparer le comput de l’horizon, Poser les déclinaisons Sur un paroxysme inerte, Habiter en apocope sans profondeur Les doigts déplumés de l’écrivain. Habiter en apocope profonde La mémoire du silence, La nudité de la voix, La parure écumeuse de l’apocope, Le silence de la révélation qui rêve de la résurrection Profondeur incorruptible… Etoile filante, Epopée de l’oubli dans le cercle des analogies, Parcourant l’univers A la manière de la lumière fugitive Mais tenace de l’évanescence. La mort peut souffler sur le corps, les astres et les feux Et même sur les plis insaisissables de l’eau L’absence énigmatique du verbe… Elle peut briser les ablutions nocturnes du miroir, L’éveil matinal de la parole Et féconder par le figement la brise sur le dos de la plume. Elle peut habiter par l’obscurité la courbe fertile du cristal Condamnant la transparence au prisme de l’inconnu. Elle peut réifier l’allégorie du vide au cœur d’un livre Les rêves qui n’ont de la vie que la pente froide du sang, Surprise innommable dans la plénitude végétative… Elle peut conjuguer l’éphémère et le souffle Brouillant les murmures entre promesses légères Et dissolutions disertes. Elle peut fermer la marge mouvante de l’être La parenthèse de l’impossible Taire l’attrait infernal du néant… Elle peut effacer à sa guise la forêt de la répétition Renommer la genèse par la suspension Elle peut renommer la suspension par l’intimité énigmatique du silence Boire la sève de la solitude offerte à la circonférence absolue, Conduire la répétition à la fin de la répétition L’inimité à l’éternité de l’intimité La mort peut construire l’œil qui n’a pas de nom, Le nom impropre de l’attente Mais la blessure qui s’est faite envol de la chute Du corps dans le corps De l’âme dans l’âme Le même dans le même Le même dans le même qui est indivisible Comme le corps du même L’autre dans l’autre qui est divisible Comme l’âme du même, Identité meurtrie par l’eau et la transparence Embrasant par l’écriture l’anticipation de l’étrangeté, L’étrangeté concilie la mort et la vie La vie ne meurt pas dans la mort Car la blessure ne meurt pas dans l’écriture. La vie ne vit que dans la mort. Propre ou impropre peu importe D’autant que la blessure ne meurt pas dans la blessure. Khatibi fut conçu parole étirée de l’abîme, Abîme ébloui de la révélation, La constance qui perdure dans le jaillissement. Comme l’eau, il donne à l’instant le déferlement de l’horizon Comme le feu, il donne à l’horizon le déferlement de l’instant. Entre feu et eau, Entre instant et horizon Entre jaillissement et déferlement La mort ne subsiste pas dans la mort. Khatibi est la mort ouverte, sinueuse Epuisant par l’intensité radieuse du propre La généalogie difficile de l’éternité… Khatibi parole fluviale sans amont Circonférence sans aval Dont l’immensité fait couler tous les avatars Dans la décomposition viscérale du temps. Avec le mercure centre de l’infini, Il suppute les hypothèses inavouées des matrices Et tient au déluge de l’écriture Le calice de la soif : Le soleil de la mort éclaire le mystère de l’amphore. La mort devient étymologie du souffre… Khatibi imprègne d'humanisme sidéral Le grimoire de la forêt grise, La différence minérale ne trompe pas l’eau… La pesanteur de l’ombre ne serait pas le refuge de l’uniforme… L’ombre conjugue la réflexion La contraction conjugue l’ombre : L’autre le plus autre est le même le plus même Mais le lien, l’union est blessure La contradiction est labyrinthe Le labyrinthe est retour inattendu Obsession de la forme charnelle du vide Le retour, le vide, la promesse de la convulsion… Questionnez le refuge des odes dans les norias de l’Andalousie… Le crépuscule vous dira où le cercle de l’eau offre son cœur au soleil, Où le feu dans son nœud indénouable Protège la brillance ultime de la rosée, Où la rosée tente l’aube d’ombres Dessinant à l’horizon la tentation qui renie l’assouvissement, Ombres déjà amnésie de l’ombre Et lumière tentation inavouée Sur le nacre de l’oubli des limites anticipées Par leurs évanouissements sublimes Lumière épanouie dans le berceau de la fin Dans la docte intimité de l’éphémère La parole habite la négation anticipée de la fin Qui combine l’ultime imperfection des synthèses Qui recommence la fin insigne du commencement La fin éternelle de la fin. La parole habite l’écharde de l’éphémère. La parole de Khatibi habite la blessure de la résurrection, Il anticipe la résurrection par le calice mortel de la vie Il cultive la haine entre l’imagination et la répétition Car l’imagination ne se répète pas Il souffle la voix des cendres sur les démons de la parénèse Car la parénèse est l’ennemi de la voix Il propose au nœud le délire du commecement Car seul le commencement est possibilité de la vérité Il offre au nœud son amont Car l’amont est le souffle de l’eau Car le désordre est la conscience de toute vérité Il nomme la promesse de toute parole Car l’humanité est promesse Il nomme la grandeur de la négation Car la négation est destin de la promesse. Il met la promesse au sommet de la blessure. Au cœur de la parhélie il confie Les psaumes de l’eau à l’éternité. La mort éveille la mémoire du silence, Le silence trempe la lumière dans la résurrection, La résurrection est l’âme de l’écrivain. |
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