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agonia Textes Recommandés
■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-01-17 | |
Lorsque bâille l'azur aux aurores brûlantes
Et que l'éveil des jours devient plus ennuyeux. Dans la couche du soir quand mes caresses lentes Sur elles glissent comme un automne pluvieux. Quand dans mon corps inerte, endormi, se balance Le bras du forgeron scellant sur l'établi Les cris de l'amour sous la chape du silence Pour étouffer mon coeur aux forges de l'oubli, Sur le sépulcre des amours malodorantes La gerbe de ma vie... Attire... Aux alentours, Dans les airs malfamés, de leurs ailes tremblantes, Faméliques, transis, de tragiques vautours... Le premier coup de bec qui déchire mon ventre Dénude les amours tremblotantes de peur, Dédaignant mon coeur comme une chair posée entre La souche d'ébène et la hache du trappeur. Elles sont le semis. Je suis la préhistoire, Dans la glaise du temps, des fossiles humains. Je suis le chant de guerre. Elles sont la victoire, De solides soldats bottant les lendemains De mes jours paresseux. Comme un maillon de chaîne S'encastre l'un dans l'autre. A ma peine suffit D'être sur le parquet d'une aurore prochaine Tout recroquevillé. Las, en chien de fusil ! N'ayant eu dans mes nuits que des secondes... Presque... Deux minutes d'amour... De ces pigments fraisés Aux paumes du hasard, mon âme est une fresque Et mon coeur le support des copeaux de baisers. Sur la table trop grande où brûlante l'assiette Fume dans des odeurs qui titillent le nez : De soupe, de vin rouge et du pain que j'émiette ... Des restes de midi bien mal assaisonnés. Sur la chaise de l'Autre, assis dans le même ordre, L'indécrottable absente unie dans l'indolent. Du sexe des beaux jours... Ma bouche ne peut mordre Que la poussière d'elle aux mailles d'un collant. Tout le corps imprégné du moisi de l'armoire. Avec peine et chagrin. Sans haine ni rancoeur. Des pelures de gomme effacent ma mémoire... Et l'opprobre me lave... Et palpite mon coeur... Des débris. Des fragments. Des moignons d'existence. Ceux d'un amour infirme aux mains d'un chirurgien. Devrait-il apaiser cette douleur intense ? Moi, je veux en mourir... Lui, vivre comme un chien ! ...
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