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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-10-26 | |
ma chère maman,
tu sais bien que je te regarde chaque fois que le soleil se lève je pose ma paume au-dessus de mes yeux par-delà les frontières tu attends un signe et le soleil se couche à nouveau et disparaît chez moi dans ce réduit je parle aux murs en une autre langue ce sont eux mes prophètes qui m’annoncent que ce soir l’encre coulera dans l’encrier et je me confesserai à moi-même : serait-ce la fin du monde aujourd’hui? ma chère maman je ne t’ai pas dit que depuis que l’on a approuvé le décès comme épreuve olympique je me suis engagé dans une fabrique de chair à canon et je tente toujours de donner un uppercut à la chance je me suis mis sérieusement à boire et à fumer malade des charmes de la poésie, du délire et de la couche de fumée la nostalgie se consume en une flamme de chandelle et mon corps est en cendres même la souffrance ne m’aime plus tant de visites dans les hôpitaux l’ont fatiguée elle me déteste je vis dans un monde où tout se répète Dieu semble jouer au trictrac avec Lucifer il fait semblant d’avoir oublié mon état et je me demande effrayé par la perspective de me fondre dans l’infini : puis-je mourir aujourd’hui? ma chère maman, depuis que j’ai appris que je ne suis pas l’unique enfant de mes parents que j’ai un frère que je n’ai jamais vu j’ai compris qu’en définitive je peux être gâté moi-aussi par mon cher papa comme le fils cadet j’ai donc recommencé à dessiner des avions avec les doigts sur les fenêtres embuées il gèle ici j’aurais aimé que ce soit un ange qui me baise sur le front lui seul pourrait être toujours et partout sur la terre ou dans les cieux mon frère aîné ma chère maman, en toi se résume l’univers des mots et la plus belle dédicace que je puisse te faire n’est pas cette poésie que je ne peux même pas appeler poésie car c’est juste un état qui se répète de bonheur ou de tristesse lorsque je pense au seul mot qui me vient à l’esprit « maman » ma chère maman, tu sais bien que je te regarde chaque fois que le soleil se lève je pose ma paume au-dessus de mes yeux par-delà les frontières tu attends un signe et le soleil se couche à nouveau et disparaît C.N.&N.P.
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