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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-09-27 | |
Nous étions deux nains de cire assis sur une chaise à trois pieds
nous nous regardions par une des lunettes de l’aveugle sans tête- et ses mains étaient mutilées- pareilles aux mains du mort de Zenobia- ce mort imaginé sous la forme d’un papillon aux ailes éternellement ouvertes vers le ciel chargé de cendres les nuages se dépouillaient des péchés des ombres et la scène sur laquelle ils se trouvaient à ce moment-là était davantage un spectacle où Matei se sentait un étranger pourquoi tu restes ici sans rien dire? il me regarda comme si tout semblait se transformer en quelque chose d’inconnu et d’informe à cause de la pluie qu’on avait annoncée à la météo pendant ce temps, il avait pris une pomme jaune qu’il mâchonnait il la mâchonnait comme si ma question l’avait incommodé il rompait des morceaux de pomme et me regardait comme perdu dans un dialogue n'appartenant à personne parle-moi de tes personnages des gens de cire qui sont tombés dans la cour intérieure du rêve où peut-être aurais-tu honte ? Matei continua à mâchonner le morceau de viande qu’il avait pris entre temps- de la table de nuit viens ! je vais t’apprendre un jeu je vais t’apprendre à jouer à cache-cache avec les mots il se tourna vers cette Zenobia de son esprit mais, même comme ça, il n’eut pas le courage de répondre à ma provocation j’ai dirigé alors mon regard- à moitié aveugle vers Zenobia elle n’était plus elle s’était transformée en lumière, puis en air et maintenant elle avait disparu pour toujours comme si elle n’avait jamais existé Matei était encore assis sur cette chaise infirme poussant de temps en temps des soupirs d’illusion le crayon esquissait le même portrait de Zenobia et des personnages sans queue ni tête dans cette gare où l’on arrive à Paris au milieu de la nuit de décembre.
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