la vie aussi sera de retour
au-delà des frontières du temps il y aura
un éternel aller-retour

l’âme de l’homme n’a pas d’abri durable
son corps n’est pas qu’un cri à la fenêtre
de cette absence calme
un battement de cœur aux portes de l’infini
une silhouette sans forme au bord des eaux troublées

et nous, les hommes, à qui devons-nous
la malédiction qui pèse sur nous
ce mélange de vie et de mort
cette tentation du savoir et de l’ignorance
ce monde où l’amour-même fait pénitence

et moi, à quel dieu dois-je me vouer
sinon à celui qui tombe chaque jour
les joues entre les mains
en attendant
l’apocalypse des songes


D.S.