agonia francais v3 |
Agonia.Net | Règles | Mission | Contact | Inscris-toi | ||||
Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial | ||||||
|
||||||
agonia Textes Recommandés
■ Magnolia
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-06-18 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Depuis longtemps je t’aime et je voudrais, pour mon plaisir,
T’appeler mère, et t’offrir un chant sans apprêt, Ô toi des villes de ma patrie Que j’ai pu voir, la plus champêtre et la plus belle. Comme l’oiseau de la forêt vole au-dessus des cimes, S’arque au-dessus du fleuve, où il brille à tes pieds, Dans sa force légère, Le pont sonore de passants et de voitures. Des dieux venu peut-être, un charme jadis m’arrêta Sur ce pont, lorsque je passai : Les lointains attirants Semblaient aller vers les montagnes Et le jeune homme, le fleuve, fuyait vers la plaine Sombre et gai tel le cœur quand, sous le poids de sa beauté, Pour en aimant périr, Dans les flots du temps il s’abîme. Tu lui avais donné des sources, au fugitif, Des fraîches ombres, et les rivages le suivaient Tous du regard, et dans les vagues Tremblait leur gracieuse image. Mais pesamment sur la vallée se suspendait l’énorme fort, Augure du Destin, jusqu’en son fond Par les orages déchiré; Et pourtant, le soleil éternel répandait Sa jouvence de lumière sur le colosse Vieillissant, et alentour le lierre verdoyait, Vivant; d’amicales forêts Descendaient murmurantes au-delà du fort Et des buissons en fleurs, jusqu’où, dans la vallée sereine, Adossées aux collines ou ornant les rivages, Tes ruelles heureuses Dorment parmi les jardins odorants. (Friedrich Hölderlin, traduction française de Philippe Jaccottet du poème « Heidelberg »)
|
||||||||
La maison de la litérature | |||||||||
La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politique de publication et confidetialité