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LA LIBERTE DES FLOTS
poèmes [ ]
de la liberté des mots

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par [Reumond ]

2008-06-01  |     | 




LA LIBERTE DES FLOTS
de la liberté des mots


« Si vous demeurez fidèles à Ma Parole, vous êtes vraiment mes disciples; alors vous connaîtrez La Vérité, et La Vérité vous rendra Libres » Saint Jean 8, 32-33



Confidence pour confidence,
La Vérité sur nous-mêmes, nous rendra libre.
La mer a soif d'indépendance, ainsi dansent les flots,
Rubis comptant, rubis sans ombre, entre la Terre et le
Ciel bleu infini ; c’est la liberté même qui est grâce.

Confidence pour conférences, harangues des flots,
La mer se dit, bavant à point ouvert, bas-ventre humide,
Elle se donne à donner, quand son corps niche
Aux falaises des maux que les mots vont écrire.

Bavarde de discours salés, de propos plein sens,
De déclarations d’Amour, elle est libre d’Aimer, de croire
LA MER, et d’espérer à profusion d’écumes.

Pour conquérir l’indépendance, s'affranchir de la gravité,
Sortir de la fragmentation et du désordre,
S'émanciper à même les vents, les événements,
Afin de voler de nos propres ailes, nous sommes invités
A faire de même, comme des ailes déliés
Tels des Anges tout mouillés,
Des désirs partagés entre le firmament et la glèbe.

La Mer tient au Ciel, au sens propre et figuré,
Par des fils auréolés, de vents et de lumières.

Elle tient du Ciel, son indépendance matérielle,
Comme pendue aux nuages, autonome à l’Infini.
Elle est une lanterne qui me guide, une route sans détours,
Une vérité première qui libère mon âme.

Elle est un phare et un puits qui abreuve mon esprit,
De sa douce lumière, et ma pauvre chair
Telle une source de vie.

Elle est une fontaine qui jaillie de mes sens,
Abondante et fidèle ;
Elle me sauve, me désaltère, de Sa Présence.

Entre la plume et le papier, écriture affranchie,
Je demeure fidèle pour rester libre et sain,
Sûr de La Parole que le VERBE me donne.

Quand le vent le veut, Dieu le Vent souffle d’Amour,
Quand Dieu le demande, la vague se fait nuée,
Colonne de Paroles, vérité toute entière, dégagée pour vaguer,
Car la vague est de condition libre et Divine, elle se dit,
Sans individualisme, rien que par le goût de l’altérité,
Pour nous décoloniser, nous libérer et faire du nos JE
Au JEU de l’AMOUR, des TU pour l’ENJEU de LA VIE.

Elles vaguent nues sans conformisme aucun.

La Mer se régit par ses propres lois, surnaturelles
Tellement est sont « naturelles »,
Elle s'administre d’elle-même,
Souveraine comme vents et marées.

D’un mouvement et d’une vie, librement choisies,
Qui ne dépendent que de personne à Personne.

Libres et responsables, entre les Cieux et la Terre ferme,
Elles jouent, joutent et jouissent, les vagues d’une totale liberté
Physique, psychologique et spirituelle.
Elles n'appartiennent qu’à un seul maître, l’ESPRIT des eaux et des airs,
Travailleuses libres, les vagues se créent et se réjouissent sans la moindre
Contrainte ; elles donnent libre cours au verbe DESIRER.

Escapade et escalade des mots se laissant conjuguer et coaguler l’un à l’autre sans retenue.

Zélées, hardies, légères, comme farcies de vents, les vagues, libres comme l’air est incontrôlable, dans un libre-échange, entre la plage, aux grèves terreuses, et les nuages aux éclairs sulfureux, se déchargent de nos illusions.

Libre change, de grâce et de blessures,
Concurrence entre sable et âme, la vague va,
Sans être attachée à nos émotions, sans être retenue
A nos pensées erronées, sans s’embarrassées de notre imaginaire et de
Nos croyances stériles, la vague va.

Sur la rive, les cheveux au vent des ressacs, le temps est libre d’Espaces,
Il avance, immuablement, à l'air libre des océans intérieurs.

Sur la peau des mers, chaque vaguelette, chaque vers libre, chaque image salée, se gavent de grandes libertés d’expression.

La poésie serait-elle la langue des disciples ?


Roland REUMOND






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