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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-05-21 | | DEDICACE DE SEL Pour Yves et Mireille, qui ont la merveilleuse chance de pouvoir vivre, en famille, la mer au quotidien. « Dieu dit: Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux. Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi. Dieu appela l'étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le second jour. Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi. Dieu appela le sec terre, et il appela l'amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon. » Genèse 1 :6-10 Pour dire au monde la tapisserie de la création, Vague après vague, la mer déroule sa broderie de laine, Sur sa toile de lin fin. Depuis ce 6 juin 1944, la Reine Mathilde, Ne tisse plus que des ti short made in Taiwan. Sur Arromanches, avec arrogance, Les hommes débarquent de Mars Et les femmes de Vénus, Les yeux couverts de nacres. Depuis que les touristes sont formatés pour Windows, L’airbag de mes protections névrotiques, Et autres raider, me jouent leurs grands airs. Joystick dans les mains d’un coach pour rire, Et brûler le hardware de ma triste cervelle. C’est le crépuscule des Lutins, L’aube se lève, Aude tend la main, avec grâce, Pour dessiner des Elfes aux regards étonnés, Aquarelles aux aisselles des contes Et des poèmes marins. Les chambres d’hôtes, transformées pour cause, En chambres noires, laissent passer la lumière, Rouge des photographes, développant Des panoramiques acidulés. Il fait beau, pour les touristes et les estivants de l’Avent, Pour moi, à même les mots, et les vagues, La Mer est un purgatoire humide du souffle de l’Esprit, Un lieu de séparation et de réparation. La Mèr est la corrélation logique, entre le Ciel et la Terre Comme le symbole l’est, entre l’imaginaire et le REEL Un lieu d’évolution à même le sel de l’Essentiel, La Mèr, c’est même la grande épreuve, le passage, La grande traversée, ma bataille de Normandie. La vague n’est jamais à court d’haleine, Tango d’eaux, elle danse et valse, De solidarité en solidarité, Et de vagues en vagues, Entre les lieux et les mots. Bourrages des souffles et des bouffées, Bourrasques dans les drapeaux-étendards. Le vent nous prend dans les cheveux, Par la crinière, il nous élève, nous saoule, Et nous soulève dans l’odeur forte des algues. Sur les plages, roulant des pelles de sable, Les petits enfants ont des yeux comme des coquillages Des regards qui disent la Vie, l’Amour, la Mort, Ils refusent de jouer au plus sale des dunes, Car ils ont de la colère dans la nage, Et du pétrole plein les mains. Comme boucles perlées de cheveux d’anges Les vagues se jouent de vents, air salubre, Apparitions salée, toniques, trip d’eaux. À la croisée des mondes, du Ciel et de la Terre, Révélations sensorielles d’en haut et d’en bas Là où les pluies se mouillent de vagues. La vie, c’est un combat ordinaire, Qui se joue, entre la Voûte et le terreau. Livrés en mains propres, clé sur porte, Tours et détours, plaisirs du partage, les vagues, Contiennent tous les secrets de la beauté du Monde. Elles conviennent à tous, coup de chapeau à la vague, Qui larme d’Amour à lames déployées. Coup de torchon à la digue de mon regard, Nœuds de sel aux pétales du temps, De la jubilation, de l’allégresse à l’état liquide. L’eau qui monte comme l’encens des chapelles Dit la marée, au bord de nos lèvres soudées. Qui de nous deux est moite ? Le vent ou la vague ? La larme ou l’œil, Quidam qui danse ? nu, Comme David au pied de l’Arche d’Alliance. Dedans flue dehors reflue, et l’inverse se déverse, Dans nos regards mouillés d’émotions. Elle vague à l’âme dans un cirque de cercles et de cerceaux, À tourner en rond, à perdre pieds, Suis-je moi ? Suis-je moite ? Suis l’autre ? Qui suis-je dans les sueurs crépusculaires, Qui coulent dans l’obscurité prénuptiale, Des petits matins hivernaux. J’aime la mer, Elle et nous, avons un air de famille, Et je me réjouie de la merveilleuse chance, De ceux qui vivent la mer au quotidien. Puzzle des eaux où chaque pièce est une perle liquide, Jeu de patience des flux et d’impatience des reflux, Composés et décomposés de fragment à assembler, Pour reconstituer le dessin de l’Homme Casse-têtes aux falaises d’une multitude d'éléments, Qui jonglent avec le vent pour reconstituer le REEL Au-delà de l’imaginaire et du symbolique. Brutalité des pollutions marines, Là où le pétrole brut, frappe les nageurs De saisissement. Dans les journaux et les dictionnaires. Page après page, mot à mot, Un vent se colère de souffle Émulsions d'eaux souillées, Et de mots maculés de déchets Dans l’encre couleur de sang. Au cœur de l’innocence, un îlot vert Emeraude, Le vent y chante le chant de l’Être Et l’arbre fredonne l’Espérance. Drapeau en berne, À travers l’Océan des mots, Le poète met le cap sur une crique de cristal, Au cœur de la grande ville, Tout devient silence et Présence, AIMANTE. Roland REUMOND |
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