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agonia Textes Recommandés
■ Magnolia
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-11-29 | |
Veuillez accepter, je vous prie, ce petit madrigal
En souvenance d'une trop courte soirée D'un régal ! Chère amie et aimable Américaine, en votre compagnie, Les plaisirs de la conversation s'épicèrent À ceux de la bonne chère. Les mots s'entassent Et s'empilent dans ma cervelle en folie Enfantant des coteaux de rêves Et des montagnes de chimères ! Pardonnez mon délire, je vous en supplie, Chère Dame de Manhattan Mais cette missive me rappelle tant de doux souvenirs ! Dans mon ermitage au loin Mon coeur est fluide comme un étang. Mes yeux fixent mon fleuve aimé, ses rives et ses vagues Et les enfants y jouent là -bas En jetant des petits cailloux dans ses eaux Mousseuses comme le Royal Neuville Et ivre ce soir je divague... Mon âme est aussi limpide Et cristalline que ce pétillant rosé Je me sens léger comme le cormoran, La mouette ou l'aigle doré... Ne dit-on point qu'ivresse rime avec liesse ? Mieux encore, que vieillesse se marie avec tendresse ? Eh bien ! cette nuit je me sens ivre Et roucoule comme une tourterelle... Et je bavarde Et je jase Et je m'enflamme à en perdre haleine... Mes idées éclatent en feux d'artifice Et ma tête en carrousel Tourne et tourne au trot de dizaines de rennes ! Peut-être un jour reviendrez-vous à Montréal Dans ma charmante ville ? Peut-être reviendrez-vous près du mont Royal Visiter votre gentille fille ? Alors nous causerons, comme jadis et naguère, De victuailles et de boustifailles Et nous nous gaverons de truffes Et de crabes farcis à l'ail Et nous boufferons boeuf bourguignon et chateaubriand Pendant qu'entre deux pâtisseries françaises Moi, de Rabelais, de Molière, de Voltaire, de Chateaubriand Ou d'Hugo m'exalterai-je ? Entre-temps, j'essayerai de ligoter Tous les petits démons qui grouillent en moi Et musellerai mes airs de fanfarons Et tairai mes mots polissons... En espérant un jour votre retour, Je vous offre donc, chère Dame de Manhattan, Ce petit madrigal, Fumet de ma jeunesse... Puissiez-vous en éprouver à sa lecture Une divine fringale ! (À ma vieille amie new-yorkaise Margo Kugelmass Berger et à son mari Otto Berger)
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