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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2025-08-03 | | Illustration : Je m’agenouille simplement sur un arc-en-ciel d’analogies ; et j’écoute le Vide me répondre sans bruit. (avec l'aide appréciée de Creator.nightcafe.studio). Tous les petits singes, comme tous les petits enfants, imitent leurs parents et grands-parents ; cela est bien connu de tous les primates et de tous ces mammifères qui savent bien y faire en matière de mode et de vie en société : « J'imite, donc j’existe. Et c’est justement ça qui est bien difficile, à un âge dit avancé, comme le mien, d’autant plus quand on est orphelin depuis quelques décennies, et que l’on n’a plus aucun parent à imiter. Alors, en grandissant, faute de « modèle » ou de « copie » plus ou moins conforme , on finit à la longue par s’imiter soi-même ; quitte à se reproduire à la chaîne des mots, ou à se répéter mot à maux, par habitude, et c’est ça que l’on appelle « radoter » ! Ne nous cachons pas derrière ChatGPT, nous restons bel et bien, et surtout mal, des animaux grégaires, et il n’y a rien de péjoratif à cela ! C’est de la sorte, que notre profond besoin d’imiter et de modeler comme les dieux et les enfants s’exprime, et que notre soif de modèles à imiter comme des petits singes se joue en JE et en enjeux. Une soif doublée d’une faim d’étalons auxquels se comparer, d’idéaux plus ou moins parfaits (bien sûr, selon nos propres critères), nous incite à créer nous-mêmes, à « modéliser » nos propres systèmes, à ériger nos croyances et nos propres pensées en réalité, en archétypes ou en prototypes d’homme ou de femme ; comme des moules dans lesquels nous couler et couler notre monde avec convictions. Syndicat, parti politique, groupes d'adhésions et de sympathies diverses… Notre peur d'être seuls et notre gloutonnerie de reconnaissance et de « figures directrices », qu’elles soient littéraires, artistiques, religieuses ou politiques, nous poussent, ou nous conduisent à chercher sans cesse des miroirs. C’est-à -dire des « miroirs extérieurs », fussent-ils des miroirs déformés, déformants ou à alouettes, comme à pigeons ou à moutons… L’arche de Noé est vaste, et comme tous les animaux un petit peu malins, nous ne cessons de chercher nos justes cages et nos repères ; des re – pères, re - mères ou re – pairs, qui sont comme des re - mèdes à la solitude, à la peur, comme à l’inconnu et au silence d’un Dieu caché. Des re - mèdes qui ne cessent de produire et de re - produire cette forme de parentalité artificielle et conditionnelle, de dupliquer nos propres conditionnements et programmations : d’où nos guides, nos soi-disant gourous et coachs de tout bord. D’où nos influenceurs modernes et autres doctri-maîtres et divers endoctrineurs… Tels des patrons, comme en haute couture, afin de coudre nous-mêmes nos vêtements d’être. Des patrons pas poltrons, avec des blasons ou des plastrons, rigides comme des costumes cravates ou des cols romains, prêts à servir les institutions et les idéologies contemporaines. C’est de la sorte que dès le seuil de « la maternité de la postmodernité » nous sommes ainsi, malgré nous, formés et informés, conditionnés et programmés… Pour être configurés ou reconfigurés au système en cours, ce que suggère la trilogie Matrix . Rien de nouveau dans ce Nouveau Monde ! Honni soit qui mal y pense, les patrons et grands manitous, en tant que modèles (Pattern), comme les dictateurs et les hommes de pouvoir, sont bien souvent des mâles dominants, et le prolongement de nos chefs de tribus, de clans ou de hordes primitives. Et vous comme moi, pour ne pas faire exception à la règle, depuis la communale, c’est comme si nous récapitulions toute notre préhistoire familiale, à travers des maîtres à penser , des maîtres à croire et des maîtres à imaginer… Et même que dernièrement, nous disposons de maîtres numériques, de pilotes et autres « Copilot » et de Compagnons Internet. Mais pouvons-nous vraiment nous dé - matricier et rester neutres ? Et saurons-nous rester neutres ou le devenir ? Pour moi, la « vraie vie », ce serait une déconstruction de tout cela, une sorte de déprogrammation permanente, de dépossession, comme dans un exorcisme ; un déconditionnement au jour le jour, jusqu’à désamorcer nos besoins les plus existentiels, car il ne s’agit plus d’ex – ixter mais d’être vide avec le Vide et néant avec le Néant… Pas du tout dans le sens d’une forme de nihilisme stérile et irresponsable, mais dans le sens d’un dépouillement de tous les instants ; d’un abandon au jour le jour, afin de faire table rase de ce qui est en nous trop acide ou bien trop alcalin. Dans le but de devenir vide, et progressivement « neutre » comme un bébé ou un vieux dans ses langes. Neutre comme un néant plein de grâces ou de potentialités ; pour rester pleinement béant, béat et innocent devant l’infini et l’éternité. Ce néant-là est effectivement plus oriental qu’occidental ; c’est la vacuité même, celle d’un vide autant physique que métaphysique ; et même sûrement un tantinet pataphysique ; mais c’est pour moi le lieu excellent de la transcendance, une transcendance qui se déploie en dehors des concepts de temps et d’espace, de péché, de cause et d’effets, d’être et de non-être... pour être totalement et exclusivement un lieu d’Amour inconditionnel. L’humour comme l’Amour seraient-ils des courbes comiques et cosmiques toutes pleines de sens et de grâces ? Je le pense sincèrement, sinon l’Amour manquerait infiniment de spiritualité. Mes fautes d’orthographe en témoignent, tout comme cet accent grave qui manque nécessairement à mes écrits ; mais à ma décharge, je ne suis qu’un clown de Dieu, et entre nous, je n’ai jamais été un poète très sérieux… Alors, je radote. Certes, mais avec l’objectif de nous déconfigurer, de désacraliser les idoles, de désarmer les automatismes, et de nous rendre humblement disponibles à la grâce du Vide ou du néant. Radoter ou ne pas radoter… Faute de bonne question, par intuition, je me plie en quatre aux réponses du Vide en moi. Et je m’incline humblement, comme un vieux rat d’auteur, au pied du Maître de céans , Le Grand-Cloud. Oui, de page en page, je radote sûrement comme un vieux livre jauni ou comme un vieux clown terrestre… Mais comme tout Lutin qui se respecte, avec un certain détachement, je m’efface, face à ce Cosmos qui est nécessairement bien plus co(s)mique que moi. Oui, je radote sûrement… Mais comme radotait un saint François avec ses oiseaux, ou comme radotent les vieux moines zen au seuil de l’éveil ; car il paraît même que c’est dans cette forme de radotage que les sages entendent parfois les secrets les plus frais, et que les ânes radoteurs perçoivent des anges sur leur chemin. En guise de méditation existentielle, comme un vieux Diogène qui ne cesse de chercher l’Homme , ou un Socrate fatigué, mais toujours joyeux, je me vide peu à peu… Et surtout de mes attentes. Mais j’avais depuis longtemps cette profonde envie de vous dire, avec grâce, délicatesse et douceur, ce besoin que nous avons tous d’imiter, de suivre, et de nous rassurer avec des figures tutélaires extérieures, même si ce profond besoin est difficile à reconnaître et à accepter. Et pour conclure et faire un avec mes métaphores, tout comme les fleurs se courbent et se tournent pour s’ouvrir au monde et à la lumière, je m’agenouille simplement sur un arc-en-ciel d’analogies ; et j’écoute le Vide me répondre sans bruit. (…) Extrait de l’Évangile selon le Grand-Cloud Voir moins
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