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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2023-12-03 | |
Qui a cru aux chants de l’oiseau ?
Quand la ville dormait Quand les paupières des maisons étaient closes. La nuit, comme un océan inanimé Et son encre étalée sur les pierres érodées. Quand les hommes reposaient Atrophiés, défigurés Repliés dans leur bazar de miroirs Et de fausses certitudes. Qui a cru aux chants de l’oiseau ? Aux portes lunaires Plumes sur la branche de l’instant Phrases dispersées et retrouvées Sur les lèvres du vent. Quand les arbres tendaient leurs bras Aux moissons du ciel Et s’enlaçaient dans les bruissements L’amour à fleur d’écorce. Qui a cru aux chants de l’oiseau ? Quand son bec vorace Lacérait les robes de la laideur Et se gavait de souffles divins. Sa poitrine tachetée de lumières Emettait des musiques sans fin. Les ailes déployées, saisissantes Dans les feux ardents Du rêve. Je l’entends toujours Parmi mes navires nocturnes. Serait-ce une sirène Mi-femme mi-oiseau ? Inutile de m’attacher à un mât Ou de mettre de la cire Aux oreilles des mots Car je sais qu’elle a le front blanc Et les yeux clairs. Nous avons voyagé Sous les mêmes étoiles Nous avons eu Les mêmes soifs. Mes os orneront Son abri de ramures Et Son visage Aura toujours les mêmes traits. Qui a cru aux chants de l’oiseau ? Quand les hommes muselés Pleuraient dans leur bazar de fausses certitudes. Je l’entends toujours Parmi mes rides. Euphonie soudaine Embruns sur les roches nues Ombres des éclats Ondulant sur les draps de sable. Alors Revient la faim Et son cortège de clartés Comme des halos au creux des vagues Dans une mer insatisfaite d’écume. Et Dans cette sueur La longue étreinte Du songe et du souffle. Qui a cru aux chants de l’oiseau ? Je connais des créatures Que l’on montre du doigt Comme un fléau. Je connais des créatures Que l’on prend pour des bêtes Mais Dont les mélodies apaisent Et dont les pelages Se roulent de plaisirs Dans les herbages du verbe.
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