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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2020-03-08 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Heureux, ceux dont les corps au pied des arbres gisent
Dans le sein de la terre humide, Car plus jamais n’endurent le soleil, ne souffrent Des maladies de la lune. Éole peut déverser sa caverne entière Sur l’orbe mis en charpie, Et Neptune, à pleines mains, projeter bien haut Les vagues et tout leur fracas. Que leur est tout, sinon rien ? Le pâtre lui-même Qui, au soir tombant, passe Sous l’arbre au pied duquel gît celui qui fut l’ombre Imparfaite d’un dieu, Ignore que ses pas s’en vont couvrant Ce qui aurait pu être, Si pour toujours la vie était la vie, la gloire D’une éternelle beauté. (Fernando Pessoa, alias Ricardo Reis, Je ne suis personne, anthologie, Paris Christian Bourgois Éditeur, 1994, p. 172)
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