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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-07-04
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Les nuits où je me souviens encore de nous,
toujours dans le noir et menacés toujours, enlacés à jamais sous la guillotine, toujours obsédés par le temps et la nuit, traqués par des ombres dans lesquelles on se reconnait, toujours comme dans la première nuit du monde et toujours parler de la fin de notre amour, toujours se souvenir des mers et du soleil et toujours sur ce sable noir de la nuit, sans savoir si demain nous serons encore ensemble, toujours attendre le couteau de la guillotine tomber, toujours les séparations, toujours l’amour menacé par les autres et par nous-mêmes, toujours sous le même soleil noir qui nous rayonne quand les mains se touchent, toujours épeurés de nos mains qui peuvent arriver à l’autre bout de notre amour rêver qu’on s’aime sans savoir si nous sommes les premiers ou les derniers au monde, si le monde commence ou finit avec nous. Toujours l’amour dans l’ombre comme les sages de Rembrandt, l’amour qui n’a pas besoin de sagesse, mais d’espoir et pourtant si notre amour meurt un jour, il ne mourra pas à cause de la nuit, mais à cause de nous-mêmes, nous qui l’avons trop menacé. *traduit du roumain Nopțile – Octavian Paler
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