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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-04-08 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Où trouver des mots assez bleus Pour te dépeindre tout entière Comme un saphir miraculeux Sur une bague de lumière. Où trouver des mots assez purs Pour exprimer assez limpides Les mauves et mouvants azurs De tes bords calmes et candides. Où trouver des mots assez doux Pour dire, sur les sables pâles Où ton flux monte au rendez-vous, Tes indolences vespérales Pour dire à l’aube ta fraîcheur Quand te réveille sur la grève Une aile de martin-pêcheur Qui trouble, à peine encor, ton rêve. Pour tes spasmes, pour tes sanglots, Pour tes langueurs au crépuscule Quand la lune vient sur tes flots À pas légers de noctambules. Pour dire par les soirs brumeux La course des vaisseaux fantômes Sur les abîmes écumeux Des Gomorrhes et des Sodomes. Des mots flous et phosphorescents Pour dire, au battement des rames, Les essaims d’or éblouissants Que la nuit jette aux creux des lames. Des mots rauques, rudes, râlants Pour ta vague qui cabre et cambre Étend et tord ses torses blancs Sous les stigmates de septembre Où trouver le rythme enchanté Qui résume tes barcarolles, Oh ! dire ton immensité Avec une de mes paroles ! Je voudrais en mon cœur humain Que tu déferles goutte à goutte, Ô Mer ! et te possédant toute, Te garder au creux de ma main. Mais je t’adore inaccessible Sans rivages et sans retour : Mer aussi douce, aussi terrible Que le terrible et doux amour. (Jeanne Neis-Nabert, « La mer» in Silences brisés, 1908, pp. 56-58)
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