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■ Magnolia
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2014-12-29 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Un angelus lointain égrène sa prière, La dernière alouette appelle doucement Ses petits vagabonds épars sur la bruyère, Et le beau soir de Mai tombe du firmament. Dans les pommiers fleuris s’endorment les mésanges, Et sur la mousse on voit les pétales neigeux Danser sous le zéphir des menuets étranges, Dont le rythme léger s’apaise langoureux. Dans les sentiers ombreux où frissonnent les branches, Les paysannes vont en tenant par la main De blonds petits enfants vêtus de robes blanches, Qui moissonnent des fleurs tout le long du chemin. Dans les champs de genêts les vaches indolentes Ferment languissamment leurs yeux vagues et doux, Puis les chiens vigilants les guident par les sentes, Tandis que la bergère interroge les houx. Des taillis frémissants montent des parfums vierges. Des filles en rêvant disent un chant pieux, Le vent fait vaciller la flamme de leurs cierges Et porte vers la mer des sons harmonieux. Tout se tait à la voix de la cloche qui tinte. Sur mon cœur fatigué, sur les bois endormis Tombe un apaisement sans désir et sans plainte, Et j’attends le retour des espoirs infinis. Pont-Croix, mai 1900 (Jeanne Neis Nabert, alias Sijenna, Humble moisson, 1903, pp. 15-16)
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